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Deux convoyeurs braqués... puis remerciés le même jour

Deux convoyeurs de fonds de la société Loomis attaquent leur entreprise aux prud'hommes. Alors qu'ils venaient de se faire braquer violemment à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), celle-ci a décidé de mettre fin à leur période d'essai.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (PHOTOPQR/L'ALSACE/Jean Francois FREY Maxppp)

Ce 1er octobre 2012 restera pour les deux hommes une mauvaise journée. Journée entamée par un braquage dès la sortie de leur dépôt d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis. Les convoyeurs, en pleine période d'essai chez Loomis, sont attaqués par quatre ou cinq hommes armés, qui repartent avec plusieurs valises de billets. Le butin à ce jour reste inconnu.

Sous le choc, les deux hommes vont déposer plainte à la brigade de répression du banditisme. Et légèrement contusionnés, ils sont placés en arrêts maladie.

"On nous a considérés comme des bandits" (un des convoyeurs)

Malgré le traumatisme, la DRH de la société Loomis leur annonce quelques heures plus tard que leurs contrats (des CDI signés début août) s'arrêtent sur le champ. Pour Nicolas Savarimoutou, un ancien militaire de 27 ans qui travaille dans le convoyage depuis plus d'un an, le coup est rude : "On nous a considérés comme des bandits. On travaille pour une boîte, on est agressés et on nous traite comme des moins que rien. Est-ce qu'il faut vraiment prendre une balle et mourir pour être considéré comme victime ? "

Les deux collègues ont donc décidé d'attaquer Loomis aux Prud'hommes. L'audience est prévue en mars prochain. Mais curieusement, le directeur de Loomis en Île-de-France a été officiellement démis de ses fonctions lundi.

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