Gendarmes tués dans le Puy-de-Dôme : "C'est une véritable scène de guerre à laquelle on a tous été confrontés", souligne le procureur
Trois gendarmes ont été tués alors qu'ils intervenaient pour des faits de violences conjugales, dans la nuit de mardi à mercredi. Un quatrième militaire, blessé à la cuisse, a été hospitalisé.
Ce qu'il faut savoir
"C'est une véritable scène de guerre à laquelle on a tous été confrontés", a déclaré le procureur de la République de Clermont-Ferrand lors d'une conférence de presse à 17 heures, après que trois gendarmes ont été tués et un quatrième blessé par un forcené dans la nuit de mardi à mercredi à Saint-Just (Puy-de Dôme). Ils intervenaient pour porter secours à une femme menacée par son compagnon, lui-même retrouvé mort en début de matinée près de son véhicule.
"Des centaines et des centaines de douilles. Une maison incendiée, un individu surarmé. C'est évidemment une scène atypique", a-t-il souligné. Au sujet de l'assaillant, "on a toutes les raisons de penser qu'il s'est suicidé", a ajouté Eric Maillaud. Suivez notre direct.
Gérald Darmanin salue leur "intervention courageuse et héroïque". "Je suis venu ce matin dans le Puy-de-Dôme pour présenter mes condoléances aux camarades des trois gendarmes tués cette nuit", a déclaré mercredi midi Gérald Darmanin depuis la caserne d'Ambert (Puy-de-Dôme), à laquelle appartenaient les gendarmes tués. Le ministre de l'Intérieur a salué l'"intervention courageuse et héroïque" des militaires, qui sont intervenus pour des faits de violences conjugales. Il s'agit de "l'un des événements les plus tragiques" dans l'histoire de la gendarmerie, a-t-il ajouté.
La compagne de l'auteur des tirs mise en sécurité. Les gendarmes sont intervenus vers 2h30 du matin, après avoir été alertés pour des faits de violence sur conjoint. L'auteur présumé des coups de feu serait connu pour des problèmes de garde d'enfant avec sa première femme, avec qui il a divorcé en 2015. Sa compagne est elle "en sécurité avec les gendarmes", a indiqué Laurent Bitouzet, chef du Sirpa-gendarmerie.
Un quatrième gendarme transporté à l'hôpital. Les militaires tués, qui appartenaient tous à la compagnie d'Ambert, étaient âgés de 21, 37 et 45 ans, selon le ministre de l'Intérieur. Un quatrième gendarme, blessé à la cuisse, a été transporté par les pompiers vers le centre hospitalier d'Ambert. "Ses jours ne sont pas en danger", a précisé Gérald Darmanin.
Gérald Darmanin et Marlène Schiappa expriment leur "profonde tristesse". Le ministre de l'Intérieur et la ministre déléguée à la Citoyenneté "présentent leurs sincères condoléances à leurs familles, leurs proches, ainsi qu'à l'ensemble de leurs camarades de la gendarmerie", selon un communiqué publié mercredi matin.