Disparition de Delphine Jubillar : les frères et la sœur de la jeune femme se sont constitués partie civile
Dans un communiqué, ils se désignent comme "seuls membres de la famille" de la jeune femme disparue depuis la mi-décembre et revendiquent leur droit à la discrétion. Des paroles qui ont heurté d'autres proches de la jeune femme qui se sont également constitués parties civiles.
Les deux frères et la sœur de Delphine Jubillar, portée disparue dans le Tarn depuis plus d’un mois, se sont constitués partie civile lundi, a appris mardi 19 janvier le service police-justice de franceinfo. Ils se sont exprimés à travers un communiqué pour indiquer qu’ils étaient les "seuls membres" de la famille de la jeune femme côté Aussaguel [nom de jeune fille de Delphine Jubillar] , rapporte France Bleu Occitanie, ce qui a provoqué un certain émoi chez des proches de la jeune femme qui se sont également portés parties civiles.
"Les seuls membres de la famille Aussaguel sont ses deux frères et sa sœur (et personne d’autre)", écrivent-ils dans ce communiqué transmis par leur avocat, Me Laurent Nakache-Haarfi, alors que six amis et cousins de Delphine Jubillar se sont constitués partie civile.
"Nous vous prions de ne plus fabuler en notre nom"
Restés discrets depuis le début de l’affaire, les frères et la sœur de Delphine Jubillar entendent le rester. "Nous, les membres de sa famille, ne nous sommes jamais exprimés face aux journalistes et nous ne souhaitons pas le faire pour le moment."
"Nous vous remercions de bien vouloir respecter nos vies privées ainsi que la vie privée de Delphine, qui est toujours restée très discrète, en ne donnant pas d’informations aux médias, sur elle, ses enfants ou son mari."
Extrait du communiqué des frères et soeur de Delphine Jubillar
"Personne n’est propriétaire de la mémoire de Delphine, nous sommes tous légitimes à être parties civiles, eux par le sang, nous par le cœur", a réagi mercredi 20 janvier Me Philippe Pressecq, contacté par franceinfo et qui représente les six proches de la jeune femme qui se sont également constitués parties civiles le 5 janvier dernier, auprès du pôle criminel du tribunal judiciaire de Toulouse.
Les frères et soeur insistent aussi sur le fait qu’ils ne privilégient aucune piste pour le moment autour de la disparition de l’infirmière de 33 ans. "Nous n’adhérons à aucune hypothèse concernant la disparition de notre sœur et nous attendons les réponses que seule la justice pourra nous donner. Nous vous prions de ne plus fabuler en notre nom et de ne pas nous mêler à vos théories", écrivent-ils. "Cela fait plus d’un mois que notre sœur a disparu, nous espérons qu’elle sera retrouvée au plus tôt pour enfin avoir des réponses et pouvoir nous reconstruire", concluent-ils.
Delphine Jubillar est portée disparue depuis le 16 décembre. C’est son mari qui avait signalé sa disparition aux gendarmes. La piste criminelle est privilégiée, une information judiciaire pour "arrestation, enlèvement, détention ou séquestration" étant ouverte.
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