Disparition de Delphine Jubillar : vers un procès aux assises ?

Cédric Jubillar sera-t-il renvoyé devant les assises pour le meurtre de sa femme Delphine, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 ? Dans cette affaire, il n’y a pas de corps, pas d’aveux et pas de scène de crime. Pourtant, dans son réquisitoire, le parquet écrit que "les charges sont suffisantes à l’encontre de Cédric Jubillar". L’un des avocats de la défense déplore un dossier presque vide. "Il n’est absolument en rien démontré. Des recherches de sang dans la voiture, il n’y en a pas. Des recherches de sang dans la maison, il n’y en a pas", assure Me Alexandre Martin, l’avocat de Cédric Jubillar.

Le témoignage du fils

Pour l’accusation, l’absence de sang dans la maison ne remet pas en cause la mort violente qui a pu être provoquée par strangulation ou étouffement. Le réquisitoire s’appuie également sur le témoignage du fils Jubillar qui raconte une forte dispute entre les époux. Ce témoignage est corroboré avec celui de la voisine, qui entend, à la même heure de la nuit, des cris de femme. Il y a aussi les lunettes de l’infirmière retrouvées cassées derrière le canapé. Ce réquisitoire était attendu par les parties civiles. "Il démontre de manière chirurgicale la culpabilité de Cédric Jubillar", affirme Me Philippe Pressecq, avocat des cousins de Delphine Jubillar. Derrière les murs d’une prison, Cédric Jubillar clame toujours son innocence.