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Procès de la mort de Fiona : le récit glaçant et confus des deux accusés de la nuit du drame

Au quatrième jour du procès du meurtre de Fiona, jeudi, les versions des deux accusés se contredisent et on ne sait toujours pas où est enterré le corps de la fillette. 

Article rédigé par Carole Bélingard
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le procès du meurtre de la petite Fiona, devant la cour d'assises de Riom (Puy-de-Dôme), le 17 novembre 2016. (THIERRY ZOCCOLAN / AFP)

"Toi, tu la dis pas non plus la vérité !", assène Cécile Bourgeon à Berkane Makhlouf devant la cour d'assises de Riom (Puy-de-Dôme), jeudi 17 novembre. La mère de Fiona et le beau-père de la fillette comparaissent jusqu'au 25 novembre pour le meurtre de la petite de 5 ans, en 2013.

Au quatrième jour du procès, les versions des deux accusés divergent et la vérité a bien du mal à émerger. Où le corps de la fillette a-t-il été enterré ? Le mystère plane toujours. Autre question cruciale du procès. Qui a porté les coups ? Berkane Makhlouf nie en être l'auteur et charge une nouvelle fois Cécile Bourgeon. Il assure l'avoir vue donner "deux coups de pied aux fesses ou au bas du dos" et "deux claques" à l'enfant avant le drame. Avant de minimiser : "Ce n'était pas ça qui a tué Fiona", comme le rapporte France 3 Auvergne. "J'ai pas frappé Fiona", réplique alors Cécile Bourgeon. "Dis la vérité", lui lance Berkane Makhlouf.

"Elle était blanche, je sentais plus son pouls"

Les deux accusés sont appelés à s'expliquer sur la nuit où Fiona est morte, comme le racontent Delphine Gotchaux, journaliste à franceinfo, et Corinne Audouin, journaliste à France Inter, présentes aux audiences. On est samedi et Fiona vomit. Berkane Makhlouf couche la fillette. Cécile Bourgeon s'absente.

Le beau-père de Fiona reprend le récit.

"Elle est où Nona ?"

L'avocat général demande alors à Berkane Makhlouf pourquoi il n'appelle pas les pompiers.

Retour sur la chronologie des faits. Cécile Bourgeon explique qu'elle voit le corps de sa fille en position fœtale. Elle nettoie la chambre, met des draps propres. La petite sœur, elle, est cantonnée dans sa chambre pendant ce temps. 

"Vous mettez le cadavre de Fiona à côté de sa sœur, Eva, dans la voiture ?", demande le président. Cécile Bourgeon acquiesce. La petite Eva les accompagnait lorsqu'ils sont partis enterrer le corps. Selon Cécile Bourgeon, l'enfant demandait "elle est où Nona ?", rapporte France 3 Auvergne.

Il creuse la terre avec une "pelle sans manche"

Puis Berkane Makhlouf raconte l'enterrement du corps de la fillette.

Mais la mémoire des accusés est défaillante. Aux questions de la localisation du corps, toujours les mêmes réponses : "Je ne sais pas", "je ne peux pas vous dire", "c'est possible"...

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