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Affaires Lelandais : "J'ai de l'espoir", dit la sœur d'un des disparus du fort de Tamié après la réouverture de l'enquête

Alors que les enquêteurs étudient les dossiers de disparition non-résolus dans la région de Chambéry pour déterminer si Nordahl Lelandais peut y être lié, les familles des disparus du fort de Tamié reprennent l'espoir d'obtenir des réponses.

Article rédigé par François Madeuf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean-Christophe Morin et Ahmed Hamadou ont disparu au fort de Tamié (Savoie) respectivement en 2011 et 2012. (CAPTURE D'ECRAN FACEBOOK / RADIOFRANCE)

Les enquêteurs de la section de recherches de Chambéry épluchent tous les dossiers de disparition non-résolus dans la région savoyarde. En effet, depuis la mise en examen mercredi 20 décembre de Nordahl Lelandais pour "assassinat" dans le cadre de l'affaire Arthur Noyer, déjà mis en examen pour la disparition de la petite Maëlys, les gendarmes tentent de savoir si cet homme pourrait être impliqué dans d'autres affaires

Ils se penchent notamment sur les disparition du fort de Tamié. Deux hommes ont disparu en 2011 et 2012 lors des éditions d'un festival d'électro en Savoie. L'un d'eux, Ahmed Hamadou, a habité près du domicile de Nordahl Lelandais, à La Bridoire, près de Domessin (Savoie). Pour les familles des disparus, la réouverture de l'enquête constitue un espoir de faire la lumière sur la disparition de leur proche. 

"Tant qu'il n'y a pas de mort, il n'y a pas d'enquête"

Depuis l'annonce de la réouverture de l'enquête, Farida Hamadou ne cesse de ressasser les détails de la disparition de son frère, à Tamié, il y a cinq ans. "Impossible de dormir", admet-elle. Ce nouveau rebond dans le dossier de la disparition d'Ahmed lui donne "de l'espoir" :

Je me dis que peut-être, grâce aux enquêteurs qui sont en train de faire des recherches, on pourra savoir si ça vient bien de ce Nordahl parce que pour nous c'est un poids.

Farida Hamadou, sœur d'Ahmed Hamadou, disparu du fort de Tamié

à franceinfo

Son cousin, Abdallah Hamadou, ne veut pas se réjouir. Les conditions sont dramatiques mais, pour lui, la mort du militaire et la disparition de Maëlys permettront peut-être de lever le voile sur cette enquête irrésolue. "C'est dommage de dire qu'il a été assassiné mais, grâce à lui, ils vont rouvrir le dossier. Les gendarmes nous ont dit : 'Tant qu'il n'y a pas de mort, il n'y a pas d'enquête'."

Savoir plutôt que de rester dans le doute

L'autre disparu de Tamié, Jean-Christophe Morin, fait lui aussi partie des dossiers rouverts par les enquêteurs. Pour sa sœur, Adeline, c'est une nouvelle épreuve. "C'est déstabilisant d'avoir des points qui convergent." Elle dit avoir "hâte" d'obtenir plus d'informations. "Imaginer qu'on ait pu lui faire du mal c'est dur et inconcevable. Mais il vaut mieux savoir plutôt que de rester dans le doute." Pour l'instant les membres de ces deux familles n'ont pas encore été contactés par les enquêteurs.

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