Aux assises de Chambéry, Nordahl Lelandais affirme n'avoir "jamais voulu donner la mort" à Arthur Noyer

Au premier jour de son procès pour le meurtre du caporal Arthur Noyer devant la cour d'assises de Chambéry, lundi 3 mai, Nordahl Lelandais a réfuté toute volonté de tuer. "Oui j'ai donné la mort à Arthur Noyer, mais je n'ai jamais voulu lui donner la mort", a-t-il brièvement affirmé, interrogé par le président de la cour d'assises qui résumait l'enquête sur la mort du jeune militaire. L'ancien maître-chien de 38 ans, cheveux courts, barbe fine poivre et sel et chemise bleu pâle, maintient la ligne de défense qu'il avait adoptée le 29 mars 2018. Après des mois de dénégations, il avait reconnu devant les juges avoir "été très violent", et s'en était depuis tenu au récit d'une bagarre qui avait mal tourné.

"Oui j'ai donné la mort à Arthur Noyer mais sans vouloir lui donner. J'ai jamais voulu lui donner la mort", répond l'accusé. Il sera entendu dès demain sur les faits. L'audience est levée et reprendra à 14h45

— Catherine Fournier (@cathfournier) May 3, 2021

A l'ouverture des débats, son avocat Alain Jakubowicz a demandé l'annulation d'une expertise psychiatrique, au motif que son auteur avait participé à une émission de télévision avant le procès. Après des échanges parfois tendus entre l'avocat général et l'avocat, la cour a accédé à la requête et prononcé la nullité de l'expertise. Son auteur ne sera donc pas entendu la semaine prochaine.

L'avocat de la famille d'Arthur Noyer s'est dit "indifférent" à cette décision, estimant que la personnalité de l'accusé, "c'est lui qui nous la dévoilera tout seul, sans besoin d'expertise". Nordahl Lelandais a semblé tendu sous son masque lors de ces premières heures du procès, pendant lesquelles le président, François-Xavier Manteaux, lui a garanti qu'il serait "jugé comme tous les accusés, avec les mêmes droits". L'après-midi doit être consacré à l'examen de son parcours de vie.