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Disparition de Marie-Thérèse Bonfanti : la cour d'appel de Grenoble affirme que le meurtre n'est pas prescrit et que l'enquête se poursuit

C'est Yves Châtain, le principal suspect dans ce dossier, qui avait demandé la nullité de la procédure pour prescription. Ce dernier et ses avocats ont l'intention de se pourvoir en cassation.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un des lieux où des fouilles ont été réalisées pour retrouver des ossements de la victime, à Grenoble, le 23 juin 2021. (DENIS MASLIAH / MAXPPP)

La chambre de l'instruction de la Cour d’appel de Grenoble rejette la demande de prescription dans l'affaire du meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti, rapporte mardi 24 janvier France Bleu Isère. Le dossier est donc renvoyé devant le juge d'instruction pour poursuite de l'enquête. 

La demande en nullité pour prescription avait été demandée par Yves Châtain, principal suspect dans ce dossier, qui est mis en examen pour "enlèvement, séquestration" et "meurtre" et placé en détention provisoire à Pontcharra en Isère. Ce dernier avait fini par reconnaître les faits en mai dernier. 

Yves Châtain et ses avocats ont désormais cinq jours pour se pourvoir en cassation. Ils comptent le faire comme ils l'avaient indiqué avant le rendu de l'arrêt de la cour si la prescription était levée. Ils s'appuient sur le fait que le meurtre a eu lieu en 1986, au-delà du délai légal de prescription. Toutefois, la Cour d'appel a choisi de retenir les arguments de l'avocat des proches de Marie-Thérèse Bonfanti. Celui-ci explique qu'Yves Châtain a fait en sorte de dissimuler son crime, laissant planer le doute sur le sort de la victime et empêchant le déclenchement d'une procédure pour meurtre.

L'enquête avait été classée sans suite en 1988

Le 22 mai 1986, la jeune femme alors âgée de 25 ans s'est arrêtée pour livrer des journaux et a disparu. Sa voiture a été retrouvée, portière ouverte, les clés sur le contact, avec son sac à main posé sur le siège avant. Une enquête avait été ouverte et privilégiait la piste criminelle. Peu après, un suspect avait été interpellé, puis remis en liberté faute d'éléments probants. Après des recherches infructueuses, l'enquête avait été classée sans suite en 1988.

Le 26 octobre dernier, un crâne avait été retrouvé par les enquêteurs lors de nouvelles fouilles. En novembre, le parquet de Grenoble avait confirmé qu'il s'agissait bien de celui de Marie-Thérèse Bonfanti. Ce crâne avait été retrouvé à environ 65 mètres du lieu où le principal suspect dans cette affaire avait indiqué avoir déposé le corps. 

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