Affaire Steve : des zones d'ombre dans le rapport de l'IGPN
France 2 a pu avoir accès au rapport de l'IGPN concernant la mort de Steve Maia Caniço le 21 juin à Nantes (Loire-Atlantique). Et le document, contesté par l'avocate de la victime, contient des zones d'ombre.
Le rapport de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) à propos de la mort de Steve Maia Caniço à Nantes (Loire-Atlantique), en marge de la Fête de la musique le 21 juin dernier, est pointé du doigt. Il dédouane ainsi la police, qui a chargé les fêtards, dont plusieurs sont tombés dans la Loire. Steve Maia Caniço y perdant la vie. Mais des zones d'ombres demeurent. France 2 a pu avoir accès à ce rapport, et les dix pages ne font pas la lumière sur toute l'affaire.
Qui a donné les ordres d'utiliser le gaz lacrymogène ?
Ainsi, le rapport n'indique pas qui a donné l'ordre d'utiliser des gaz lacrymogènes. Les forces de l'ordre assurent avoir été prises pour cible et n'ont fait que riposter vers 4 heures du matin, afin de stopper la fête. Il a fallu l'intervention d'un commissaire divisionnaire pour calmer les policiers : "À 4h36, voyant un nuage de lacrymogène se diriger vers la Loire, il demandait à deux reprises (...) d'arrêter le recours à ces moyens", note l'IGPN.
Mais le rapport indique que les tirs ont continué, sans préciser qui a donné la consigne. Ensuite, concernant les personnes dans la Loire, la police assure que certains y étaient avant la charge. "Aucune des personnes repêchées (...) n'avait déclaré avoir été poussée par l'action de la police à se jeter à l'eau", indique le document. Mais aucun témoin n'est interrogé par la synthèse.
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