Cet article date de plus de six ans.

Témoignage "Il m'a traumatisée" : Sabrina, victime de Jacques Rançon, est venue témoigner aux assises à Perpignan

20 ans après avoir échappé à Jacques Rançon, Sabrina se dit aujourd'hui "libérée", elle qui "rêvait pratiquement toutes les nuits" de son agresseur, a-t-elle raconté jeudi à franceinfo à l'issue de l'audience.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Jacques Rançon lors de son procès aux assises des Pyrénées-Orientales à Perpignan, le 5 mars. (RAYMOND ROIG / AFP)

Sabrina, rescapée d'une tentative de meurtre commise le 9 mars 1998 et pour laquelle est notamment jugé Jacques Rançon à Perpignan (Pyrénées-Orientales), s'est dite "émue et en même temps soulagée" sur franceinfo, à la sortie des assises jeudi 15 mars.

Sabrina a livré un témoignage bouleversant à la barre au moment de raconter l'agression dont elle a été victime il y a 20 ans. "Je n'ai pas dormi de la nuit parce que j'appréhendais ce matin, de l'affronter", a ensuite raconté Sabrina à franceinfo.

"Il ne fera plus de mal aux femmes"

En témoignant, Sabrina explique qu'elle s'est toutefois "libérée", elle qui "rêvait pratiquement toutes les nuits" de son agresseur. Sabrina explique qu'elle tenait aussi à témoigner pour les familles de Moktaria Chaïb et Marie-Hélène Gonzalez, toutes les deux tuées par Jacques Rançon, "le mal incarné" selon cette victime.

Rassurée aujourd'hui, Sabrina souligne que "maintenant il ne sortira plus, il ne fera plus de mal aux femmes" car dit-elle "sa place est en prison".

"Quand je vais rentrer chez moi après ce procès, je vais souffler", assure Sabrina qui souhaite quand même se "faire suivre", car "il m'a quand même laissé des séquelles, il m'a traumatisée", rapporte-t'elle.

"Je pense que j'aurai quand même toujours cette petite peur qui sera toujours en moi, parce que j'ai quand même une cicatrice qui est signée par ce meurtrier. C'est une signature qu'il m'a faite sur mon ventre, dans ma tête et dans mon cerveau", conclut Sabrina.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.