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Double meurtre dans les Cévennes : comment des gendarmes cartographes participent aux recherches

Quatre jours après le double meurtre dans une scierie aux Plantiers (Gard), les recherches se poursuivent pour retrouver l'auteur présumé. Des gendarmes spécialistes de la cartographie de crise sont mobilisés.

Article rédigé par Delphine Gotchaux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le système de cartographie de crise présenté dans une vidéo diffusée par la gendarmerie, en 2017. (GENDARMERIE NATIONALE)

Le milieu naturel que les gendarmes fouillent pour tenter de retrouver Valentin Marcone, soupçonné d’avoir tué mardi son patron et un collègue aux Plantiers dans les Cévennes, est extrêmement difficile. Il s’agit d’une zone escarpée, boisée et très vaste que le fugitif connaît très bien. La connaissance du terrain est donc un enjeu majeur pour les gendarmes, qui bénéficient de l'appui de deux spécialistes de la cartographie de crise.

>> Ce que l’on sait de la traque de valentin Marcone dans les Cévennes.

Pour aider la progression des hommes sur le terrain, Gilles et son collègue équipent l'un des hélicoptères de la gendarmerie d'un système de cartographie de crise (SC2) : un appareil photo est fixé sur le patin du train d'atterrissage, dans un caisson appelé "pod". L’appareil peut prendre jusqu’à 2 000 clichés qui seront ensuite traités par un calculateur puissant. Il en résultera une image à très haute résolution, avec les coordonnés GPS. "On va pouvoir cartographier vraiment ce qui se passe en temps réel", explique Gilles.

"Ce qui nous intéresse, ce sont les habitations qui sont un peu disséminées partout, habitables ou en ruines, les points d’intérêt où une personne serait susceptible de se cacher, les cours d’eau, les petits sentiers qui ont été créés récemment."

Gilles, gendarme cartographe

à franceinfo

Les clichés pris depuis l'hélicoptère, une fois traités, permettent d'obtenir des images orthophotographiques de la zone couverte et de mettre à jour les fonds de carte existants aussi souvent que nécesaire. "Tout ça associé, on va pouvoir faire un plan extrêmement précis et pouvoir organiser nos recherches en en fonction", explique Gilles.

Le travail de cartographie de crise permet ainsi de repérer des détails qui n'apparaissent pas sur les cartes classiques et sur les images satellites existantes, et de révéler tout changement : effondrement, éboulement ou chemin caché. Une aide efficiente dans cette chasse à l'homme.

Le système de cartographie de crise est également précieux en cas de catastrophe. Les gendarmes cartographes sont aussi appelés en cas de crash aérien ou d'inondations. En octobre 2020, ils avaient par exemple aidé les secours à s'orienter à Saint-Martin-Vésubie, frappé par la tempête Alex.

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