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Disparition de Lina : quelle différence entre une fugue, une "disparition inquiétante" et une "alerte enlèvement" ?

Malgré de nouvelles recherches, l'adolescente de 15 ans reste introuvable depuis samedi, dans le Bas-Rhin. Les enquêteurs n'"écartent aucune piste" dans cette disparition jugée "inquiétante".
Article rédigé par franceinfo
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Photo d'illustration. (MOURAD ALLILI / MAXPPP)

Où est passée Lina, 15 ans ? Une nouvelle battue pour tenter de retrouver la jeune fille a de nouveau été organisée, mardi 26 septembre, dans le secteur de Plaine et de Saint-Blaise-la-Roche dans le Bas-Rhin, indique la gendarmerie à franceinfo. En vain : malgré les 400 personnes mobilisées, en plus des 35 gendarmes et du chien Saint-Hubert de l'enquête, les recherches n'ont pas permis de retrouver la moindre trace de l'adolescente disparue depuis samedi.

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L'adolescente devait se rendre à pied samedi matin de son domicile à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à trois kilomètres de là où elle projetait de prendre le train pour Strasbourg où l'attendait son petit ami. Ne la voyant pas arriver, celui-ci a donné l'alerte. Rapidement, dans son appel à témoin lancé dès samedi, la gendarmerie précise que Lina a les cheveux blonds mi-longs et mesure 1m60. Le jour de sa disparition, elle était vêtue d'une robe grise, d'une doudoune blanche et de chaussures Converse blanches.

Dans le cas de Lina, plusieurs pistes ont rapidement été au cœur de l'enquête. Et certaines balayées : ainsi, dans le cas de Lina, la jeune adolescente n'est pas connue pour des faits de fugue, indiquait lundi 25 septembre le parquet de Saverne dans un communiqué, précisant qu'"aucune piste n'est privilégiée à ce stade". Une enquête a donc été ouverte pour "disparition inquiétante", poursuit-il. Les vérifications effectuées après le signalement de sa disparition ont permis de vérifier que la jeune fille n'était pas montée dans le train, explique également le parquet.  

La fugue

La fugue "ne fait pas l'objet d'une définition légale, ou de dispositions particulières", selon le site internet 116 000 enfants disparus, un numéro de téléphone d'urgence en cas de disparition d'enfant. Toujours d'après cette structure, "les fugues représentent plus de 90% des signalements de disparition de mineurs", qu'elles sont "le plus souvent de courte durée" et le site rappelle qu'elles ne représentent pas un délit. 

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Une piste toutefois qui, selon le profil de la jeune femme, semble s'éloigner, bien que la procureure "n'écarte aucune piste". Lors d'une conférence de presse, elle a ainsi indiqué : "Deux témoins ont vu Lina sur le trajet de la gare entre 11h15 et 11h30. Aucune trace ne permet d'affirmer qu'elle a été victime d'un accident de la route. Son téléphone a cessé d'émettre à 11h22. Aucune activité bancaire n'a été constatée sur son compte", a indiqué la procureure de la République de Saverne, Aline Clérot.

La disparition inquiétante

La disparition en tant que telle figure dans une loi de 1995 d'orientation et de programmation relative à la sécurité. Le texte concerne "la disparition d'un mineur ou d'un majeur protégé." Une fois la disparition déclarée, celle-ci "doit immédiatement faire l'objet d'une enquête par les services de police et de gendarmerie". 

Pour la disparition qualifiée d'inquiétante, "il n'existe pas de définition précise," selon l'administration française. Néanmoins, des indices peuvent orienter vers le caractère inquiétant, comme un départ "sans affaires personnelles" ou la "vulnérabilité de la personne du fait de son âge, d'une maladie ou d'un handicap."

Si, dans le délai d'un an, la personne déclarée disparue n'a pas été retrouvée, ou que la preuve de sa mort n'est pas établie, un certificat dit "de vaines recherches" peut être délivré. Néanmoins, ce document "n'arrête pas la poursuite des recherches", toujours selon la loi de 1995.

L'alerte enlèvement

Le dispositif alerte enlèvement existe depuis 2006. Il vise à envoyer "de façon massive à la population un message en cas d’enlèvement d’enfant," d'après les termes du ministère de la Justice. Il existe 4 critères de déclenchement :

  • Il s’agit d’un enlèvement avéré et non d’une disparition, même inquiétante,
  • la victime est mineure,
  • la vie ou l’intégrité physique de l’enfant est en danger,
  • le procureur dispose d’informations dont la diffusion peut permettre la localisation de l’enfant ou de son ravisseur.

Par ailleurs, il est à noter que même si ces quatre critères sont réunis, le procureur de la République peut décider de ne pas déclencher une alerte enlèvement s’il estime que sa diffusion peut mettre en danger la vie de l’enfant.

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