Enlèvement de Mia : Rémy Daillet a entamé une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention en Malaisie, selon son avocat

Rémy Daillet, figure d'un mouvement complotiste soupçonné d'avoir contribué à l'organisation de l'enlèvement de Mia, 8 ans, en avril, a entamé une grève de la faim depuis sa cellule en Malaisie où il a été arrêté samedi 29 mai en compagnie de sa femme et de leurs trois enfants, a annoncé lundi son avocat.

Ils "sont détenus dans des conditions inhumaines et dégradantes extrêmement difficiles et monsieur Rémy Daillet-Wiedemann a entamé une grève de la faim", a indiqué dans un communiqué son avocat, Me Jean-Christophe Basson-Larbi. Sa compagne "qui est actuellement enceinte de 6 mois dans le cadre d'une grossesse à risque, craint de perdre son enfant", ajoute Me Basson-Larbi, qui souligne que Rémy Daillet et sa famille n'ont pas été arrêtés dans le cadre de l'affaire de l'enlèvement de la petite Mia mais parce que leurs visas sont expirés.

Il demande une "lettre de soutien" de la France

Celui-ci précise que la famille a déposé une demande d'extension de visas mais celle-ci est normalement soumise à l'obtention "d'une lettre de soutien" de l'ambassade de France. Or, "le Consulat de France leur a indiqué le 19 mai que 'cette ambassade n'est pas en mesure de délivrer de courrier de soutien'", indique l'avocat, qui appelle le consulat français et le Quai d'Orsay "à émettre de toute urgence une lettre de soutien à cette famille française afin de faire cesser cette détention inhumaine".

Mia, 8 ans, avait été enlevée mi-avril à la demande de sa mère par plusieurs hommes alors qu'elle était hébergée chez sa grand-mère dans un village des Vosges. Selon le procureur de Nancy, Rémy Daillet aurait joué un rôle important dans l'organisation de l'enlèvement de l'enfant.