Évasion de Rédoine Faïd : un mode opératoire millimétré
Une évasion spectaculaire, pour un détenu particulièrement surveillé, et déjà surnommé "le roi de la belle". Le 1er juillet 2018, Rédoine Faïd s’échappe d’une prison pour la seconde fois. Que cherchait-il réellement ? La liberté ou la notoriété ? La question est au cœur de l’affaire Rédoine Faïd. Un hélicoptère qui surgit au-dessus de la prison de Réau (Seine-et-Marne) et se pose dans la cour, l’image est à peine croyable. Il est 11h18, un commando de quatre hommes, cagoulés et lourdement armés, descendent de l’appareil.
La cavale du fugitif semble totalement improvisée
Ils découpent une première porte à la disqueuse, et une autre à l’intérieur pour libérer Rédoine Faïd. Puis ils rejoignent l’hélicoptère. Le pilote a été pris en otage quelques minutes plus tôt. Un membre du commando le tient en joue, pistolet sur la nuque. Il est 11h28, l’opération n’aura duré que 10 minutes. Un mode opératoire millimétré. Pendant des mois, ils vont repérer les lieux, approcher le pilote, se fournir les armes, du matériel et des véhicules pour la fuite. Si l’évasion est bien préparée, la cavale du fugitif en revanche semble totalement improvisée. Il commet de nombreuses erreurs, et après trois mois d’enquête et de filature, les policiers ont la conviction que Rédoine Faïd est bien cette grande silhouette dans une burqa, qui va et vient dans une cité de Creil (Oise), là où il a grandi.
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