Redoine Faïd incarcéré à Vendin-le-Vieil : "Il est à l'isolement" et "bien gardé"
Invité sur franceinfo, Grégory Strzempek, représentant syndicat de l’UFAP-UNSA au sein de la prison de Vendin-le-Vieil où a été incarcéré Redoine Faïd cette nuit, est revenu sur les moyens mis en place pour éviter une troisième évasion.
Grégory Strzempek, représentant syndicat de l’UFAP-UNSA au sein de la prison de Vendin-le-Vieil où a été incarcéré Redoine Faïd cette nuit, a affirmé sur jeudi sur franceinfo que le braqueur multirécidiviste était "à l'isolement" dans le centre pénitentiaire du Pas-de-Calais et qu'il "était bien gardé". Le syndicaliste est revenu sur les moyens mis en place pour éviter une troisième évasion d'un Redoine Faïd "hagard et très fatigué", selon des agents de surveillance de la prison de Vendin-le-Vieil. "Il faut toujours avoir un œil. Il y a marquage à la culotte", a expliqué Grégory Strzempek. "On est apte à l'accueillir", a-t-il affirmé.
franceinfo : Avez-vous les moyens de surveiller Redoine Faïd correctement ?
Grégory Strzempek : Depuis janvier 2000 et le mouvement national de surveillants qui a donné lieu à un protocole, on a engagé des moyens sécuritaires importants sur Vendin-le-Vieil. On est apte à l'accueillir. Cela ne dit pas qu'il n'y aura jamais d'évasion. On a mis les moyens. Il y a eu 300 000 euros d'investissements grâce à ce protocole. Il y a des personnes qui sont formées. Il est à l'isolement. Il est seul. On va rencontrer la direction dans la journée pour demander des mesures supplémentaires au niveau sécuritaire. Oui, il est bien gardé pour l'instant. C'est toujours Redoine Faid. Il faut toujours avoir un œil. Il y a marquage à la culotte avec cette personne.
Dans quelles conditions est-il incarcéré ?
C'est un isolement classique. Il est seul. Il se promènera seul dans une cour fermée, grillagée avec une porte renforcée au niveau sécuritaire, blindée. Le personnel va être en nombre pour l'accueillir. Je ne vais pas vous donner tous les détails pour ne pas que cela s'ébruite, mais il va être très très accompagné, de A à Z, d'un point A à un point B à chaque fois avec des professionnels qui vont l'avoir à l'œil à chaque instant.
Dans quel état physique est-il ?
Des collègues m'ont dit qu'il était hagard et très fatigué. Après ce personnage ne m'intéresse pas. C'est un voyou, un grand bandit comme on en voit beaucoup dans les centrales. C'est le personnel pénitentiaire qui m'intéresse.
Justement, les agents pénitentiaires ont-ils peur ?
Peur non. Craindre oui. C'est Redoine Faïd, il s'est évadé deux fois de prisons qui étaient réputées inviolables. Il a mis les moyens. C'était très spectaculaire, hypermédiatisé. La détention au quotidien avec Renoide Faïd n'est pas extrêmement difficile. C'est quelqu'un, entre guillemets, agréable à gérer. Ce n'est pas le voyou qui va vous sauter dessus parce qu'il n'a pas sa manette de PlayStation ou il n'a pas le bon lait de la bonne marque (...) Ce n'est pas un agressif. Par contre, c'est quelqu'un de très intelligent, très observateur. Il faut se méfier de lui sur le long terme. Il prévoit ses coups à l'avance. On n'est jamais rompu à un Redoine Faïd. C'est comme ceux qui ont gardé Antonio Ferrara en 2003. On ne s'attendait pas à ce qu'il fasse exploser le quartier disciplinaire à Fresnes. Il faut s'attendre au pire avec ces gens-là. C'est comme les hackers en informatique, ils ont toujours une longueur d'avance sur les gens qui font une protection. On essaye d'avoir une longueur d'avance sur eux.
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