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Vidéo Procès de Rédoine Faïd : "On peut peut-être envisager qu'il sorte de prison juste avant de mourir", estime son avocate

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Article rédigé par franceinfo
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Me Marie Violleau dénonce une peine extrêmement lourde et incrimine une fois de plus, les conditions de détention du braqueur multirécidiviste.

"Quatorze ans, c'est une peine extrêmement lourde", s'est indigné jeudi 26 octobre sur franceinfo Me Marie Violleau, une des avocates de Rédoine Faïd, condamné à 14 ans de prison pour son évasion en hélicoptère de la prison de Réau en 2018.

"En France, la peine d'évasion se cumule nécessairement aux autres peines auxquelles les gens sont condamnés", a indiqué Marie Violleau. Redoine Faïd, âgé de 51 ans, ne pourrait pas sortir avant 2060. Avec le jeu de l'aménagement des peines, "on peut peut-être envisager qu'il sorte de prison juste avant de mourir", a-t-elle précisé.

"Qu'il ait au moins accès à des formations, à la culture"

Les avocats de Rédoine Faïd ne savent pas encore s'ils feront appel de la condamnation : "On se réserve la possibilité d'y réfléchir. On attend la feuille de motivation, c'est ce qui va nous permettre de comprendre la peine qui a été décidée par la cour d'assises", a expliqué Marie Violleau. "Quatorze ans de réclusion criminelle dans les conditions qui sont les siennes, c'est le double", a-t-elle estimé, précisant que ses avocats considèrent qu'il "est détenu dans des conditions qui sont indignes".

Rédoine Faïd a rejoint sa cellule dans le quartier d'isolement de Fleury-Mérogis. "Il est seul en cellule, il est coupé de ses proches, il a un parloir avec un hygiaphone, un plexiglas qui l'empêche de toucher n'importe quel être humain depuis cinq ans. Il a ses conversations écoutées en permanence, il est surveillé toutes les heures. Il a des fouilles corporelles, des fouilles de cellule extrêmement régulières", a détaillé maître Violleau. "Quand on privilégie la sécurité aux libertés individuelles, on arrête de réfléchir", a-t-elle dénoncé. Le combat de ses avocats est dorénavant de faire en sorte que "ses conditions de détention s'améliorent, qu'il ait accès à des formations, à la culture", a-t-elle expliqué.

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