Fêtes de Bayonne : un lieu d'accueil dédié aux femmes victimes d'agressions
"Oui à la fête ! Non aux agressions sexistes !", le slogan est connu, il revient chaque année au moment des fêtes de Bayonne qui débutent mercredi soir. Un cap a été franchi cette année avec la mise en place d'un lieu d'accueil et de soutien aux victimes d'agressions sexistes.
C'est l'un des plus gros rendez-vous au monde en termes de fréquentation. Le coup d'envoi des fêtes de Bayonne sera donné dans la soirée du mercredi 26 juillet. 800 000 personnes sont attendues pendant cinq jours dans la commune de 40 000 habitants. L'événement se déroulera sous haute surveillance mais, cette année, les incontournables rendez-vous, annulés l'an dernier pour des raisons de sécurité, auront bien lieu. C'est le cas de la cérémonie d'ouverture et de la journée des enfants. Autre nouveauté : un lieu d'accueil pour les victimes d'agressions sexistes.
En 2016, trois plaintes ont été déposées pendant les fêtes de Bayonne, une pour agression sexiste, une pour viol et une pour violence conjugale. Chaque année, le slogan "Oui à la fête ! Non aux agressions sexistes !" revient mais là, en plus de la campagne d'affichage de la municipalité, un barnum sera installé au cœur des fêtes avec des professionnels et des bénévoles formés. "Pendant les fêtes, qu'on soit témoin, qu'on soit victime, il faut pouvoir en parler", indique Camille Sauterey, porte-parole du planning familial.
Les fêtards sensibilisés
C'est une étape importante pour les associations féministes qui, de leur côté, ont mis en place "un protocole" pour aider les victimes. Il devrait permettre "de nous réunir le plus rapidement possible en cas d'information qui nous parviendrait qu'une agression a été commise, poursuit Camille Sauterey. Nous espérons pouvoir nous mobiliser le jour même". En dehors des fêtes de Bayonne, le planning familial sensibilise les plus jeunes à cette problématique.
Nous pensons qu'il ne s'agit pas seulement d'un problème qui gâche la fête mais un vrai problème de société.
Camille Sauterey, porte-parole du planning familialà franceinfo
"Chacun doit se sentir concerné et agir, assure Camille Sauterey. Il y a un vrai travail à mener en amont. C'est pour cela que nous menons un vrai travail d'éducation populaire dans les collèges et les lycées pour déconstruire les stéréotypes." De son côté, la mairie de Bayonne a prévenu qu'elle serait intraitable avec les auteurs d'agressions sexistes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.