Fusillade à Poitiers : Sacha Houlié plaide pour un "parquet sur la criminalité organisée"
"Un parquet sur la criminalité organisée" pour "coordonner toute l'activité des juridictions et leur garantir des moyens suffisants". C'est ce que demande, vendredi 1er novembre, sur franceinfo, Sacha Houlié, député non-inscrit de la Vienne, où cinq mineurs ont été blessés par balles à Poitiers jeudi soir. Un jeune adolescent de 15 ans est toujours entre la vie et la mort vendredi en début d'après-midi, avec pronostic vital engagé.
La fusillade a éclaté à la suite d'une rixe sur fond de trafic de drogue, selon le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. "Ça remonte des informations qu'on a sur le terrain", confirme Sacha Houlié. Le ministre avait également parlé de "400 à 600 personnes" participantes à cette rixe mais "ils seraient plutôt comptés en dizaines qu'en centaines", a nuancé le député de la Vienne.
Un quartier "plutôt calme habituellement"
Les tirs ont eu lieu dans le quartier des Couronneries, un des quartiers "les plus pauvres de France" mais "plutôt calme habituellement", a expliqué Sacha Houlié. "Le trafic de stupéfiant se développe partout", a-t-il affirmé, défendant qu'il "faut continuer de punir et de prévenir" les consommateurs de stupéfiants.
Un peu plus tôt sur X, le député de la Vienne dénonçait un épisode "symptomatique de la gangrène consécutive à l'extension du trafic de stupéfiants". Le parlementaire salue "le courage des policiers et gendarmes qui ont dû faire face à cette situation périlleuse". Il assure que "les renforts" de policiers, annoncés un peu plus tôt par la préfecture, arriveront "cette nuit" afin "d'assurer le retour au calme et garantir l'ordre public".
Sacha Houlié rappelle que lorsqu'il faisait partie du camp présidentiel, avec l'ancien ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, il avait "préparé deux textes pour affronter" les conséquences du narcobanditisme. Le député de la Vienne explique ainsi que l'un de ces textes visait à créer "des juridictions et des parquets spécialisés contre la criminalité organisée ainsi qu’une nouvelle infraction (association de malfaiteurs en bande organisée)", tandis que l'autre portait "sur le statut des repentis pour briser la loi du silence". "Ces deux textes doivent urgemment être présentés par le Garde des Sceaux au Parlement", plaide-t-il sur le réseau social.
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