"Il ne faut pas se perdre dans la colère et dans la haine" : plus de 2 800 personnes réunies pour les obsèques de Philippine, dans "le respect"
Une semaine après le meurtre de Philippine, le temps de l’hommage et du recueillement. Les obsèques de la jeune femme de 19 ans, tuée alors qu’elle sortait de son université de Paris Dauphine, ont eu lieu vendredi 27 septembre à la cathédrale Saint-Louis de Versailles, dans le sud-ouest parisien. Le principal suspect, un ressortissant marocain sous OQTF, est toujours en Suisse dans l’attente d’être extradé vers la France. Ce drame, qui a suscité l’émotion de tout le pays, a poussé de nombreux citoyens à venir assister à la cérémonie.
Les "valeurs" du scoutisme
La pluie n'a pas découragé les quelque 2 800 personnes venues rendre un dernier hommage à la jeune femme. La foule déborde jusque sur le parvis de l'église avec de nombreux jeunes, ses amis d'enfance de Philippine, ses camarades de Dauphine où elle étudiait. De nombreux scouts sont également présents, comme Mathieu qui a partagé huit ans de scoutisme avec Philippine. La cérémonie "rendait bien hommage à Philippine, réagit-il, c'était vraiment quelqu'un de super".
"Le plus important je trouve, dans ces moments-là, c'est de garder à l'esprit nos valeurs : l'humanisme, l'entraide, le respect. Il ne faut pas se perdre dans la colère et dans la haine."
Mathieuà franceinfo
"Il faut garder ces valeurs que nous, on porte au scoutisme et qui ont été dites pendant la cérémonie", résume le jeune homme. Cette invitation à l'apaisement a été relayée par le curé dans son homélie. Des mots que partage également Mayalène, une jeune femme qui connaissait la famille de Philippine. D'après elle, le message du curé était "très porteur de soutien pour la famille et pour inviter à ce que cette mort ait un sens et soit féconde malgré tout. Qu'elle nous porte, nous aussi, pour faire le bien autour de nous comme Philippine a pu le faire."
Un temps de recueillement dans le calme, loin des appels à manifester de l'extrême droite pour ce week-end.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.