"Ils ont tiré dans le tas, boum boum boum !" : la fusillade d'Avignon racontée par des témoins
Une fusillade a fait sept blessés dimanche soir devant la mosquée du quartier de la Grange d'Orel, à Avignon. Les témoins évoquent quatre hommes cagoulés "qui ont tiré dans le tas".
Quatre hommes cagoulés à bord d'une voiture "qui ont tiré dans le tas" : recueillis par France Bleu Vaucluse, les témoignages de la fusillade, qui a fait sept blessés dimanche 2 juillet au soir à Avignon, confirment les premiers éléments de l'enquête et l'hypothèse d'un règlement de comptes entre bandes rivales.
"Ils ont tiré sur tout le monde"
"J'ai vu une Renault noire avec quatre mecs dedans, détaille un témoin auprès de France Bleu Vaucluse. Les deux personnes à l'arrière sont sorties avec des fusils à pompe, ils ont tiré sur tout le monde... Au hasard, ils ont tiré dans le tas, boum boum boum ! Ils nous ont couru après et nous ont tiré dessus jusque devant le snack."
"Ils ont touché un père de famille, la quarantaine, qui sortait de la mosquée, poursuit ce témoin au micro de France Bleu Vaucluse. Il voulait boire un café au snack. Ils lui ont arraché la jambe, ils lui ont tiré dans l'épaule... il n'avait rien demandé ! Il y a aussi un jeune qui s'est fait tirer dessus, ce n'est pas un délinquant. Il est maçon à son compte, il paye ses impôts comme tout le monde et il s'est fait tirer dessus."
"Qu'ils se tapent dessus, et on dort tranquille !"
"C'est allé trop vite ! explique un deuxième témoin. Dès que tu vois un mec cagoulé, armé, tu ne penses qu'à courir, tu ne te retournes pas ! Ça tire dans tous les sens. Un mec s'est pris une balle à côté de moi."
La piste terroriste a été écartée. La police penche pour un règlement de comptes après une bagarre entre bandes rivales. Le deuxième témoin accrédite cette hypothèse. "Ils se sont battus avec des gens, et les gens avec qui ils se sont battus, ils ne sont même pas là ! Ils tirent sur n'importe qui ! Les embrouilles avec les poings, ça se règle avec les poings. Celui qui veut sortir les armes, c'est qu'il sait qu'il ne peut rien faire avec les poings. (...) S'ils veulent régler leurs comptes, ils n'ont qu'à faire la bagarre (sic) ! Qu'ils se tapent dessus à coup de poings, et on dort tranquille, tous à la maison ! Là, ils ont perdu à la bagarre et ils se retrouvent à tirer sur les gens !"
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