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Incendie bd Vincent Auriol : des amendes requises

Une association, Freha, affiliée à Emmaüs, et une entreprise, Paris Banlieue Construction, étaient poursuivies pour l'incendie d'un immeuble vétuste, qui avait fait 17 morts, en 2005. _ Dans son réquisitoire, le procureur a pointé des "négligences graves", et a requis de lourdes amendes.
Article rédigé par franceinfo
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Que les choses soient claires : “ce n'est pas Emmaüs que vous avez devant vous, ce n'est pas l'action d'Emmaüs qui est mise en cause, c'est l'association qui a été créée par des militants pour assurer de manière la plus professionnelle possible un service - gestion, réhabilitation d'immeubles - au service des mal logés. C'est la faute commise par ces professionnels que vous devez juger.”
_ Dans son réquisitoire, devant le tribunal correctionnel de Paris, le procureur a planté le décor.

A l'encontre de l'association Freha, qui gérait l'immeuble, il réclame une amende de 35.000 euros. Contre l'entreprise Paris Banlieue Construction, qui y avait fait des travaux non conformes aux normes anti-incendie - elle avait posé des plaques de contreplaqué hautement inflammables -, il réclame une amende de 55.000 euros. Et c'est tout. Ce sont les seules personnes morales poursuivies.
_ Durant les débats, les familles ont fait part de leur frustration face à
une enquête qui n'a jamais permis d'identifier le ou les auteurs de l'incendie.

Il y avait dans le bâtiment environ 130 personnes en attente de relogement,
originaires d'Afrique de l'Ouest, Côte d'Ivoire et Mali principalement. Les 17
victimes, dont 14 enfants, avaient été recensées dans trois appartements, aux
3e et 5e étages, dont les portes et fenêtres ouvertes avaient provoqué un appel
d'air, selon les experts.

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