Incendie d'Aubervilliers : un sans-papiers qui a sauvé des habitants devrait être régularisé
La préfecture de Seine-Saint-Denis souhaite "faire un geste" pour ce Tunisien de 26 ans qui a risqué sa vie pour sauver des habitants pris au piège, samedi.
En "récompense de son acte de bravoure", la préfecture veut "faire un geste". Un sans-papiers tunisien de 26 ans, qui a sauvé plusieurs personnes lors de l'incendie mortel d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), samedi 7 juin, sera reçu mardi 17 juin à la préfecture de Seine-Saint-Denis. Cette dernière doit étudier sa demande de régularisation. Un porte-parole de la préfecture évoque, mercredi 11 juin, la possibilité d'une procédure accélérée pour qu'il obtienne un titre de séjour. Il souligne que le jeune homme a lui-même été blessé le soir du drame.
Mohssen, mécanicien, sous-louait un appartement au dernier étage de l'immeuble qui a pris feu. Il est devenu un héros pour ses voisins. Dans un entretien au journal Le Parisien publié mardi, il raconte comment il a réussi à secourir plusieurs habitants des flammes, notamment deux jeunes filles. "Elles étaient coincées, seules dans l'appartement. J'ai ouvert la porte à coups de pied. Je leur ai dit qu'on n'allait pas mourir", dit-il.
"Sans l'échafaudage, on était morts"
Frappant à toutes les portes en criant de sortir, "je disais aux personnes de ne pas descendre, que c'était trop dangereux. Au 2e étage, j'ai cassé une fenêtre, mais il faisait trop chaud pour sortir", poursuit Mohssen, qui a fini par accéder avec d'autres habitants à l'échafaudage de cet immeuble dont la façade était en réfection. "Sans l'échafaudage, on était morts", conclut-il.
L'incendie d'origine criminelle qui s'est déclaré samedi dans cet immeuble de six étages près du centre-ville d'Aubervilliers a fait trois victimes, dont une femme enceinte. Un garçon de 12 ans, qui a reconnu avoir "mis le feu à une poussette avec des allumettes", a été mis en examen pour "destruction volontaire par incendie ayant entraîné la mort" et des blessures.
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