Incendie d'Anglet : "Ce que j'ai sous les yeux est à pleurer", déplore le maire
"On avait toutes les conditions pour avoir ce drame qu'on a sous les yeux", explique Claude Olive à franceinfo.
"C'est sinistre, il n'y a plus rien", a réagi vendredi 31 juillet sur franceinfo Claude Olive, maire d'Anglet (Pyrénées-Atlantiques), alors qu'un incendie a ravagé dans la nuit de jeudi à vendredi 100 hectares de pinèdes et 65 hectares en zones pavillonnaires dans sa commune. Le feu est maintenant maîtrisé. Au total, onze maisons ont été touchées, dont cinq sont jugées inhabitables.
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franceinfo : On imagine que la nuit a été difficile ?
Claude Olive : L'incendie est sous contrôle. À l'heure où je vous parle, le jour est en train de se lever. On peut commencer à voir les dégâts. Ce que j'ai sous les yeux est à pleurer. Nous sommes sur une forêt de 250 hectares, au cœur d'une ville de 40 000 habitants qui est une richesse patrimoniale, environnementale, inestimable et qui est partie en fumée. C'est vous dire aujourd'hui mon émotion et ma contrariété. C'est sinistre. Il n'y a plus rien. J'ai perdu notamment la maison de l'environnement où il y avait un projet pédagogique pour les gosses. Tous les services environnementaux sont partis en fumée. On n'a plus rien. Il y a onze maisons qui ont été touchées, cinq qui sont inhabitables à l'heure où je vous parle. C'est très compliqué. On a encore 130 pompiers qui sont encore en action.
Craigniez-vous de nouveaux départs de feu ?
Oui. On appelle ça des sauts de feu, qui posent problème, parce qu'on a une centaine d'hectares d'un seul tenant qui ont été brûlés et au total 165 hectares avec des sauts de feu. Donc, ça a été un peu la course à l'incendie, parce que le feu sautait de jardin en jardin. C'est très compliqué à gérer dans une zone urbanisée.
Confirmez-vous que le feu s'est propagé à une vitesse importante ?
C'était impressionnant, parce qu'on avait des conditions climatiques qui n'étaient pas bonnes du tout. C'est-à-dire que les vents dominants étaient des vents de sud, sud-ouest, avec une forte température. On a eu 40 degrés hier sur la ville. Une météo qui ne nous a vraiment pas aidés. On avait toutes les conditions pour avoir ce drame qu'on a sous les yeux.
Avez-vous eu peur ?
Bien sûr, bien sûr. Ce n'est pas beau à voir, vous savez. Vous voyez ça et vous êtes impuissants. Heureusement qu'on avait les Canadair qui sont arrivés de Gironde, que je remercie du fond du cœur. Oui, c'était compliqué.
La solidarité entre habitants a été importante semble-t-il...
On avait mis dans un gymnase plus de 40 personnes et petit à petit des habitants, des amis, sont venus les chercher. Ils sont venus les récupérer. À l'heure où je vous parle il y a encore deux personnes qui sont encore dans le gymnase. Cela veut dire qu'il y a une solidarité incroyable qui se met en place.
Allez-vous demander de l'aide pour reconstruire votre site écologique ?
Tard dans la nuit, le ministre de l'Intérieur m'a appelé et m'a confirmé la solidarité du gouvernement par rapport à tout ce qu'on était en train de vivre. On verra. Je vais faire le tour avec monsieur le préfet et le sous-préfet de Bayonne. On va faire le point. Mais ce n'est pas le sujet aujourd'hui.
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