Cet article date de plus de quatre ans.

"Arrêtez de nous enfumer" : plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Rouen pour demander la "vérité" sur l'incendie de Lubrizol

Outre l'origine de l'incendie, de nombreuses questions demeurent sur les conséquences sanitaires de la catastrophe. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Manifestation à Rouen après l'incendie de l'usine Lubrizol, le 1er octobre 2019. (BENJAMIN  ILLY / FRANCE-INFO)

"La fumée tue. Est-ce qu'elle nous tue ?" Plusieurs centaines de personnes ont manifesté, mardi 8 octobre, à Rouen. Elles ont exigé une transparence totale sur l'incendie de l'usine Lubrizol et ses conséquences sanitaires et environnementales.

>> "Je veux qu'on me dise la vérité" : après l'incendie de l'usine Lubrizol, les riverains ont confié à #AlertePollution leur colère et leur angoisse

Selon la préfecture de Seine-Maritime, 750 personnes étaient présentes dans le cortège, la CGT avançant elle le chiffre de 1 700 manifestants. Le 1er octobre, lors d'une précédente manifestation, le syndicat avait annoncé 2 000 participants.

"Comment on va continuer à vivre après ça"

En tête de cortège, une vingtaine de manifestants en combinaisons blanches et masques à gaz portaient une banderole "Stop aux mensonges d'État, Lubrizol vérité", et clamaient "On veut la vérité !". "Il faut qu'on se méfie quand on va dans notre jardin... J'avais un potager, j'ai tout arraché parce qu'on a eu des suies", assure une habitante de Quincampoix, au nord-est de Rouen, dans la zone où est passé le nuage de 22 km de long issu de l'incendie de l'usine chimique.

"Je manifeste pour savoir comment on va continuer à vivre après ça", explique de son côté Julie Le Gac, 32 ans, documentaliste, un masque en papier autour du cou. "Le matin de la catastrophe, j'ai été réveillée à 7 heures, tout le monde à la maison toussait, il n'y avait pas de fumée mais l'air était rentré dans la maison et on toussait tous sans raison", raconte-t-elle.

Myriam Bakkali, 61 ans, professeure de technologie au collège Jean-Lecanuet, porte une pancarte : "On protège les élèves de la canicule mais pas des molécules". "Je n'ai jamais vu ça. Je suis ici pour la santé des citoyens et en particulier des élèves", explique-t-elle. "Les malaises, maux de ventes, maux de tête et l'odeur continuent, chez les élèves comme les profs", assure-t-elle.

Consultez lamétéo
avec
voir les prévisions

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.