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Incendie de Lubrizol : "aucun élément objectif" en faveur d'une surexposition de la population à des substances toxiques, selon Santé publique France

L'agence Santé publique France a publié lundi les premiers résultats concernant l'impact de l'incendie industriel de septembre 2019 sur la santé de la population. 

Article rédigé par franceinfo
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Un homme nettoie l'usine Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime), le 18 septembre 2020, un an après l'incendie.  (LOU BENOIST / AFP)

Septembre 2019, un incendie se déclare dans les entrepôts de l'usine Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime). Rapidement, un nuage de fumée se forme autour de l'agglomération rouennaise, contraignant nombre d'habitants à fuir. Près de deux ans plus tard, Santé publique France (SPF) publie, lundi 5 juillet, les premiers résultats du dispositif "Santé Post Incendie 76", qui comporte quatre études portant sur la santé de la population locale.

Selon SPF, "les résultats principaux (...) soulignent que des effets à court terme, principalement de type irritatif et psychologique, ont été observés chez la population riveraine et les travailleurs à la suite de l’incendie". Néanmoins, l'agence de santé assure, qu'en l'état des connaissances, les habitants n'ont pas été surexposés aux substances émises par l'incendie. "En l'état actuel des connaissances, aucun élément ne permet de conclure à l'observation d'une contamination apportée par l'incendie différentiable d'une pollution industrielle historique. Aucun élément objectif n'apparaît donc en faveur d'une surexposition des populations riveraines aux substances identifiées."

Un an après, des symptômes notamment psychologiques

Les habitants de l'agglomération rouennaise sont cependant nombreux à décrire divers symptômes à la suite de l'incendie. Selon l'une des études relayées par SPF et qui a été réalisée après d'un échantillon représentatif d'habitants de 122 communes de la Seine-Maritime, plus de 90% de la population étudiée déclare avoir perçu au moins une exposition à cet incident industriel comme les bruits, les flammes ou les panaches de fumées noires. 

Autre chiffre : 86% de la population ont ressenti des odeurs qui ont perduré longtemps et ont été vécues comme gênantes. Enfin, 60% des habitants de la zone exposée ont rapporté au moins un symptôme ou un problème de santé qu'ils ont attribué à l'incendie. Il s'agit de symptômes psychologiques, oto-rhino-laryngologiques, oculaires, de troubles du sommeil...

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