Incendie de France Bleu Isère : "Si l'idée était de nous empêcher de créer ce lien avec nos auditeurs, c'est l'inverse qui s'est produit"
L'antenne a repris sur France Bleu Isère lundi après-midi, l'équipe est hébergée dans les locaux de France 3 Alpes.
Il est 17h30, le bouton rouge s'allume. Le direct reprend. "Bonjour à tous, difficile de vous dire à quel point nous sommes heureux de vous retrouver et, à la fois, incrédules, le mois est faible, après l'incendie volontaire dont a été victime France Bleu Isère (...)". C'est depuis les locaux de France 3 Alpes, à Grenoble, que les programmes de France Bleu Isère reprennent, lundi 28 janvier, après l'incendie dont a été victime la station du groupe Radiofrance.
La PDG de Radiofrance, Sybile Veil, et le directeur du réseau France Bleu, Jean-Emmanuel Casalta, étaient présents lors de la reprise des programmes. "Si l'idée était de nous empêcher de créer ce lien avec nos auditeurs, c'est l'inverse" qui s'est produit, souligne sur franceinfo Jean-Lou Philippe, le directeur de France Bleu Isère. "Le message est clair, on redémarre au plus vite l'antenne parce que c'était l'inverse qui était recherché : c'était qu'on arrête."
VIDÉO - La PDG de @radiodrance Sybile Veil condamne un acte "odieux et criminel qui porte atteinte à la liberté de la presse" après l'incendie des locaux de France Bleu Isère. #grenoble #FranceBleuIsere pic.twitter.com/2vY9HBhISG
— France Bleu Isère (@bleu_isere) 28 janvier 2019
Une grande partie de la radio a été touchée par l'incendie : l'accueil, la rédaction, les studios. "Les locaux dans lesquels nous travaillons sont inexploitables", précise Jean-Lou Philippe, qui tient à remercier le directeur de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, André Faucon, et ses équipes "qui nous accueillent, et qui depuis la mi-journée sont avec nous et reconstruisent tout ce qu'il faut pour faire de la radio".
Ceux qui ont voulu éteindre la radio, tant pis pour eux, parce qu'elle est déjà rallumée
André Fauconsur franceinfo
"C'est la volonté de ne pas se laisser imposer le silence, a réagi de son côté, sur franceinfo, André Faucon. Ce que nous avons en partage avec France Bleu, c'est le sens du service public. C'est la volonté d'être en proximité avec nos téléspectateurs ou nos auditeurs."
Installation de la salle de rédaction et des journalistes de @bleu_isere en urgence tic tac plus qu’une heure avant le direct depuis @f3Alpes #incendiefrancebleuisere pic.twitter.com/eeZSQyb4pD
— Céline Aubert (@celaubert) 28 janvier 2019
Quelles que soient les motivations qui ont poussé les auteurs de l'incendie à détruire la station de France Bleu Isère, "il y en assez" peste André Faucon, qui dénonce un climat délétère dont sont victimes les médias, en ce moment. "À France 3, on a passé le week-end à se barricader parce qu'on était encerclés par des manifestants qui voulaient s'introduire chez nous. On est obligés de mettre des agents de sécurité pour accompagner nos équipes de reportage lorsqu'elles veulent faire nos duplex. Ça suffit. C'est insupportable de devoir continuer à travailler dans ce climat-là".
#Grenoble Un #incendie à priori d'origine volontaire vers 2h30 ce matin dans les locaux de France Bleu Isère @francebleu Impossible de faire de la radio ce matin. pic.twitter.com/vtVaGfE22h
— France Bleu Isère (@bleu_isere) 28 janvier 2019
Des nouveaux bâtiments recherchés
Pour France Bleu Isère, redémarrer l'antenne telle qu'elle l'était avant sera compliqué. "Faire une radio c'est du monde, c'est de l'espace. Il nous faut reprendre très vite une antenne qui ressemble à ce que l'on fait tous les jours", assure le directeur de France Bleu Isère. Les choses se feront "étape par étape". Mais Jean-Lou Philippe souligne : "On appartient à une maison fabuleuse qu'est Radiofrance. On est déjà à la recherche de nouveaux bâtiments".
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