Incendie du Cuba Libre : après le drame, la ville de Rouen a mis en place des "contrôles inopinés dans le milieu de la nuit"
En trois ans, 35 établissements ont été contrôlés, selon Fatima El Khili, adjointe au maire de Rouen.
Les deux gérants du Cuba Libre, un bar de Rouen (Seine-Maritime) où 14 personnes sont mortes dans un incendie en 2016, sont jugés depuis lundi 9 septembre devant le tribunal correctionnel de Rouen. Dans la nuit du 5 au 6 août 2016, le sous-sol du bar, aménagé en boîte de nuit sans autorisation, s'est embrasé à cause de bougies d'un gâteau d'anniversaire.
Depuis cet incendie du Cuba Libre, le plus meurtrier de France depuis 2005, la ville de Rouen a mis en place "un certain nombre de contrôles inopinés dans le milieu de la nuit rouennaise et dans tous les petits établissements qui ne rentraient pas normalement dans les lieux qui étaient contrôlés de manière obligatoire", a expliqué sur franceinfo Fatima El Khili, adjointe au maire de Rouen en charge notamment de la commission communale de sécurité.
La ville "où il y a le plus de bars en France"
La commission communale de sécurité évaluait jusque-là les normes de sécurité dans les établissements où le contrôle était obligatoire. C'est le cas par exemple dans les boîtes de nuit ou les discothèques. Mais les contrôles n'étaient pas réalisés dans les "bars de nuit qui vont, dans leur coin aménager une petite salle pour faire des concerts ou des soirées privées". "Rouen est la ville où il y a le plus de bars en France, plus de 160, en plus de tous les autres établissements qui reçoivent du public. Donc la commission communale de sécurité ne peut pas contrôler l'ensemble de tous les établissements", a justifié sur franceinfo Fatima El Khili.
Après l'incendie du Cuba Libre, la ville de Rouen a donc ciblé des établissements qui échappaient aux contrôles obligatoires. En trois ans, sur les 35 établissements contrôlés, 25 présentaient un problème au niveau des normes de sécurité, selon l'adjointe à la mairie de Rouen. 13 établissements ont été autorisés à rouvrir après des travaux de mise en conformité. 12 établissements ont toujours un avis défavorable de la commission communale de sécurité : sur cette liste, quatre établissements posent encore des problèmes importants.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.