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Sécheresse : "On commence à aller chercher l'eau de la mer, des lacs, des rivières", explique le vice-président de la fédération nationale des sapeurs-pompiers 

"Les niveaux de dessèchement dans la zone sud dépassent déjà les taux d'un 31 juillet", selon Eric Florès.
Article rédigé par franceinfo
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Incendie entre Banyuls-Sur-Mer et Cerbère dans les Pyrénées-Orientales le 17 avril 2023, sinistre qui a détruit 930 hectares. (M?LINA GALLAND / CNB NEWS / MAXPPP)

Alors que le risque incendie est fort dans le sud de la France, les sapeurs-pompiers "commencent à aller chercher l'eau de la mer, des lacs, des rivières", explique mardi 9 mai sur franceinfo le vice-président de la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France Eric Florès. Ils identifient également "les zones où on va pouvoir stocker l'eau". "Les niveaux de dessèchement dans la zone sud dépassent déjà les taux d'un 31 juillet."

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franceinfo : Comment les pompiers des Pyrénées-Orientales anticipent l'été qui arrive ?

Eric Florès : S'agissant des sapeurs-pompiers en général, on anticipe cette saison avec une vraie problématique sur la ressource en eau. Que ce soit dans les Pyrénées-Orientales ou dans d'autres départements, on commence à gérer l'eau comme un stock stratégique. On commence à identifier les zones où on va pouvoir stocker de l'eau, dans des caves coopératives par exemple. Normalement, les pompiers utilisent l'eau des poteaux d'incendie qui vient des châteaux d'eau. Mais comme il faut la préserver, on cherche désormais des zones d'eau brute. On commence à aller chercher l'eau de la mer, des lacs, des rivières...

Les moyens aériens seront-ils suffisants pour cet été ?

Les niveaux de dessèchement dans la zone sud dépassent déjà les taux d'un 31 juillet. Imaginez donc le niveau d'alerte actuel pour la végétation. Le ministre de l'Intérieur a annoncé il y a une vingtaine de jours déjà des moyens supplémentaires par rapport à l'année dernière. On ne sait jamais s'ils seront suffisants. On a réussi à augmenter le nombre de moyens aériens par rapport à l'année passée. Ce qui est important, c'est qu'il faut rappeler que 90% des départs de feux sont liés à l'activité humaine. Il faut éduquer la population, rappeler des règles toutes simples et peut-être interdire davantage l'accès à certains massifs.

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Des mesures particulières sont-elles prises pour réduire les risques ?

Nous, ce qu'on rappelle, c'est qu'il y a déjà des obligations légales dans le département. Par exemple, c'est très facile pour nous de protéger une maison qui a été débroussaillée par rapport à une maison qui ne l'a pas été. Quand ce n'est pas le cas, quelquefois on demandera aux gens d'évacuer parce que la maison risque de brûler. C'est important. Ce sont des choses toutes simples à faire pour se préparer à un été qui, malheureusement, s'annonce compliqué avec le niveau de dessèchement actuel.

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