Incendies : quelles stratégies pour reconstruire les forêts ?
En Gironde, l’heure est toujours à la lutte contre les flammes mais aussi aux premiers constats des dégâts. Viendra ensuite le temps de la reconstruction pour les bâtiments détruits et les questions sur l’avenir des forêts de pins. Des stratégies différentes ont été tentées lors de précédents incendies. Exemple dans les Alpilles et dans le Var.
Dans le Var, la végétation reprend peu à peu. Mais les arbres calcinés sont encore là, comme des témoins de l’incendie qui avait ravagé le cap Taillat il y a cinq ans. En juillet 2017, le petit massif classé s’embrase. En 48 heures, 550 hectares partent en fumée. 90 % du massif est donc détruit. Cinq ans plus tard, le responsable des espaces naturels constate que la forêt repart. Les herbes ont repoussé dès la première année, les arbustes au bout de deux ans. Rien n’a été replanté. La végétation est repartie d’elle-même.
Laisser faire la nature ou replanter artificiellement
"Le maquis n’a pas besoin d’être replanté. On a une végétation qui est pyrophyte. Pyrophyte ça veut dire des espèces qui résistent au feu. Nous, on laisse faire la nature (…) même si ça prend du temps", déclare Raymond Viala, garde du littoral au Conservatoire d'espaces naturels PACA. Dans le massif des Alpilles (Bouches-du-Rhône), la stratégie de reboisement a été un peu différente après l’incendie de 1999. Au milieu de la végétation habituelle, de nouvelles espèces ont été plantées afin de ralentir la progression des flammes en cas de nouvel incendie.
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