: Info franceinfo Hauts-de-Seine : une enquête ouverte après la mort suspecte d'un nourrisson à l'hôpital privé d'Antony

La justice vient d'ouvrir une enquête pour savoir dans quelles circonstances un nourrisson de deux jours est mort mercredi soir à l'hôpital privé d'Antony (Hauts-de-Seine), deux minutes après avoir reçu une injection d'antibiotique, a appris franceinfo ce vendredi auprès du parquet de Nanterre. Le parquet précise à franceinfo avoir ouvert une enquête en recherche des causes de la mort. Une autopsie a été effectuée par l'institut médico-légal de Garches, spécialisé en la matière.

Ce mercredi, peu après 20 heures, un petit garçon de deux jours souffrait d'une infection. Un médecin a alors décidé de lui administrer un médicament en lui injectant un antibiotique, a appris franceinfo de source proche du dossier. Mais environ deux minutes après l'injection, l'enfant est décédé, a précisé cette source. Dès le lendemain matin, les policiers sont intervenus dans l'hôpital et ont saisi le matériel utilisé pour l'injection. 

Le commissariat d'Antony saisi de l'enquête

Les enquêteurs doivent désormais comprendre ce qui s'est passé pour que le bébé décède de manière aussi brutale, deux minutes seulement après avoir reçu une injection d'antibiotique. Les policiers vont tenter de savoir si la dose d'antibiotique était trop forte, si le médecin a utilisé par mégarde un produit autre que celui qu'il voulait administrer à l'enfant, ou si ce dernier souffrait d'une pathologie particulière. Enfin, les policiers vont vérifier s'il s'agit d'un geste volontaire de ce médecin. Pour tenter de le savoir, le commissariat d'Antony est saisi de l'enquête. À notre connaissance, les parents n'ont pas encore porté plainte.

Sollicité par franceinfo, le groupe Ramsay Santé, propriétaire de l'hôpital privé d'Antony, rappelle "qu'une enquête est en cours". Le groupe indique également que "toute l'équipe médicale participe activement à l'enquête en cours afin de comprendre les circonstances de ce décès brutal". Il indique enfin qu'une "cellule psychologique a été mise en place pour la famille et l'équipe médicale".