Militaires visés en Isère : "Nous ne sommes pas dans une affaire de terrorisme, très clairement", explique le procureur de Grenoble

Article rédigé par franceinfo
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Des membres de la police judiciaire en poste devant l'entrée de la caserne de Varces-Allières-et-Risset (Isère), jeudi 29 mars 2018, après qu'un individu a tenté de foncer sur des militaires au volant d'un véhicule. (JEAN-PIERRE CLATOT / AFP)

Jeudi à la mi-journée, on apprenait l'arrestation d'un suspect dans la cité de l'Arlequin à Grenoble.

Ce qu'il faut savoir

"Il faut ramener cette affaire à de plus justes proportions." Lors d'une conférence de presse organisée à Grenoble (Isère) jeudi 29 mars, le procureur de la République de Grenoble est revenu sur les conditions dans lesquelles un homme a foncé en voiture vers des militaires, sans faire de blessés, dans la matinée à Varces-Allières-et-Risset. Il a notamment expliqué que l'affaire ne relevait "manifestement pas d'une tentative d'homicide", mais plutôt de "violences avec arme". Après avoir foncé vers les militaires, le suspect a en effet donné un coup de volant pour les éviter, a déclaré le procureur Jean-Yves Coquillat. Suivez notre direct.

Le suspect déjà incarcéré deux fois.  L'homme interpellé, Anouar N., compte plus d'une vingtaine de condamnations, essentiellement pour des faits de vols, violences ou infractions routières. Il a déjà été incarcéré à deux reprises, de novembre 2012 à novembre 2015 et de mars 2016 à décembre 2017, selon le procureur. Aucune radicalisation n'a été constatée chez lui, a ajouté Jean-Yves Coquillat.

La propriétaire du véhicule interpellée. "Le véhicule est celui d'une jeune femme qui est stagiaire dans une crèche à proximité. Cette jeune femme s'est présentée ce matin à la crèche avec un œil au beurre noir, elle était accompagnée d'un homme qui était semble-t-il assez excité et semblait sous l'emprise de l'alcool", a souligné Jean-Yves Coquillat. Une autre femme était a priori à bord du véhicule lorsque le suspect a foncé en direction des militaires. Elle est toujours recherchée, indique France Bleu Isère.

Aucun des militaires n'est blessé. "La situation est traitée avec calme et sérénité", a indiqué Alain Didier, chef d'état-major de la 27e brigade d'infanterie de montagne, lors d'une conférence de presse ce jeudi après-midi. "Nous sommes une unité de combat, on est habitués à faire face à des situations de stress", a-t-il rappelé, ajoutant que des mesures allaient être prises pour "protéger les infrastructures et la sécurité des personnels".