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"J'ai été assailli par une dizaine d'individus" : un policier raconte une violente agression lors d'une opération anti-stups à Bagnolet

Le policier indique dans sa plainte avoir été violemment agressé lundi à Bagnolet en Seine-Saint-Denis. Deux personnes sont en garde à vue selon une source judiciaire à franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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Bagnolet (Seine-Saint-Denis). (GOOGLE MAPS)

Les faits se sont déroulés, le lundi 26 avril, dans une cité de Bagnolet en Seine-Saint-Denis, un policier qui raconte avoir été violemment agressé, "lynché", lors d'une opération anti-stups, a déposé plainte le lendemain, pour "violences volontaires sur agent dépositaire de l'autorité publique, en réunion, avec armes par destination et menaces de mort".

Dans sa plainte que franceinfo a pu consulter mercredi 28 avril, le policier indique avoir été agressé par plusieurs individus alors qu'il était à scooter, et qu'il s'est retrouvé isolé. "J'ai reçu des pierres et des individus se sont placés devant moi en me mettant des coups de pied pour me faire chuter du scooter", explique-t-il.

 "J'ai été assailli par une dizaine d'individus et d'autres qui lançaient des cailloux", au moment où il a voulu s'échapper au milieu des bâtiments, pour fuir les agresseurs, poursuit le policier. Selon lui, "ils devaient être en tout une vingtaine", et en relevant son scooter après avoir chuté un moment, "je me suis pris plein de coups de pieds sur la tête, dans les jambes, sur le buste, des coups de poing également", détaille le policier.

"Fumez-le, tuez-le"

L'agression ne s'arrête pas là selon le témoignage de ce policier, car il dit avoir tenté d'empêcher des individus de voler son scooter, c'est là que plusieurs individus le projettent "au sol" et que "je me fais lyncher". Selon lui, ses agresseurs s'acharnent sur lui, "je continue de recevoir des coups de pied type penalty en pleine tête, j'ai marché à quatre pattes et me suis relevé quand j'ai pu, toujours sous les coups".

"Fumez-le, tuez-le", c'est ce qu'il dit avoir entendu en quittant les lieux de son agression. Le policier raconte également ne pas avoir de "description formelle" de ses agresseurs, car certains portaient des capuches. "Il y avait quelques individus de type athlétique, d'environ 1m85 âgés entre 20 et 25 ans". Le fonctionnaire de police dont on ne connaît pas encore l'incapacité temporaire de travail (ITT), souffre de blessures au nez, d'ecchymoses, il a les lèvres gonflées, des genoux et l'annulaire douloureux.

Dans cette affaire, deux personnes ont été placées en garde à vue, a indiqué une source judiciaire à franceinfo, pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique en réunion. Le commissariat de Bagnolet est saisi de l'enquête.

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