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Jean-Noël Guérini mis en examen

Le président PS du Conseil général des Bouches-du-Rhône a été mis en examen ce jeudi, à l'issue de sa convocation par les juges qui enquêtent sur des fraudes présumées aux marchés publics. Il doit répondre de prise illégale d'intérêts, de trafic d'influence et d'association de malfaiteurs et complicité d'obstacle à la manifestation de la vérité. Il a annoncé son intention de se mettre en congé du Parti socialiste, tout en restant président du département.
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Il s'y attendait sans doute, et tout était prêt : le déclaration choc, le contre-attaque de l'avocat. Jean-Noël Guérini, le sénateur, le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, l'homme fort du PS marseillais, est ressorti du bureau des juges après quatre heures et demi d'entretien, nanti de mises en examen pour prise illégale d'intérêts, trafic d'influence et association de malfaiteurs et complicité d'obstacle à la manifestation de la vérité.
_ Son avocat a aussitôt précisé qu'il comptait contester cette décision devant la Cour d'appel d'Aix-en-Provence et demander le désaisissement de la justice marseillaise.

Jean-Noël Guérini a annoncé dans la foulée qu'il se mettait en congé du PS “pour ne pas géner

Mais pour Harlem Désir, Jean-Noël Guérini ne va pas encore assez loin. Le premier secrétaire du parti socialiste préfèrerait qu'il se retire du PS “et de toutes ses fonctions et responsabilités politiques”. Arnaud Montebourg, auteur d'un rapport accablant sur la fédération des Bouches-du-Rhône, a demandé que Jean-Noël Guérini soit “mis hors d'état de nuire à la réputation du PS”.

_ La candidate écologiste EELV, Eva Joly, a jugé qu'il était “impératif” que l'homme fort du PS marseillais démissionne de toutes ses fonctions et elle dit lutter “pour que Marseille ne devienne pas Naples” et que “l'éco-mafia ne puisse pas prospérer”.

Une déclaration qui leur vaudra peut-être de compter au nombre de ceux que Jean-Noël Guérini appelle ses “faux amis”. Il se dit victime d'une machination ourdie par ses adversaires politiques à droite et à gauche et clame que l'instruction dont il est l'objet est “politique”. Il trouve de ce côté un soutien du porte-parole du PS, Benoît Hamon, qui dénonce “une toile de fond politique évidente” dans l'affaire et accuse l'UMP de vouloir “embarrasser” le PS. Il demande lui aussi le dépaysement de l'affaire.

Il est accusé d'avoir constitué un binôme avec son frère, Alexandre, mis en examen et écroué pendant cinq mois dans cette affaire, pour mettre en coupe réglée une partie du marché de la collecte des déchets dans l'agglomération marseillaise.

Grégoire Lecalot, avec agences

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