Jean-Pierre Treiber s'est suicidé en prison
Il devait comparaître en avril prochain par la cour d'assises de l'Yonne pour le meurtre des deux jeunes femmes. Jean-Pierre Treiber ne sera jamais jugé. Deux mois avant son procès, l'homme de 46 ans s'est donné la mort : il a été "découvert pendu", vraisemblablement avec un drap, lors d'une ronde des surveillants pénitentiaires à 7 heures, explique le porte-parole de la Chancellerie. Une ronde qui a lieu toute les heures, précise Guillaume Didier. "Rien d'anormal n'avait été remarqué lors de celle de 6h".
_ Jean-Pierre Treiber a laissé un mot dans lequel il expliquait “en substance qu'il en a'marre' d'être considéré comme un 'criminel' et qu'il ne supporte plus de ne plus voir les gens qu'il aime”.
Une enquête judiciaire a été ouverte ce matin par le parquet d'Evry et
la garde des Sceaux a ouvert une enquête administrative. L'inspection des
services pénitentiaires devait se rendre sur place dans la matinée.
L'homme de 46 ans était détenu au quartier d'isolement de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis depuis le 20 novembre dernier, depuis qu'il avait été arrêté en cavale. Il s'était évadé près de deux mois auparavant, le 8 septembre, de la maison d'arrêt d'Auxerre.
Jean-Pierre Treiber avait à plusieurs reprises fait part de ses intentions suicidaires. Il ne disposait cependant pas du "kit de protection" mis en place à l'été dernier par le ministère de la Justice, qui contient notamment des draps et couvertures indéchirables et
des pyjamas en papier à usage unique pour éviter les pendaisons.
En 2004, les corps de Géraldine Giraud et de son amie Katia Lherbier avaient été retrouvés au fond d'un puisard dans sa propriété de Villeneuve-sur-Yonne, dans l'Yonne.
Jean-Pierre Treiber avait toujours clamé son innocence.
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