Feuilleton : plongée dans la France qui joue (4/5)

Les habitués du loto roulent sans pression, leurs places pour le loto du jour sont réservées. Près d'Étretat à Gonneville-la-Mallet (Seine-Maritime), c'est un dimanche bien particulier pour les deux sœurs. Le loto est une habitude pour Andrée, un moment bien plus rare pour Nelly. Au loto, les joueurs ne gagnent pas forcément ce dont ils ont besoin, mais parfois, y passer des heures peut rapporter gros. "Je suis allée aux Baléares, j'avais jamais monté dans le train, j'avais jamais fait l'avion", explique Andrée. Philippe, organisateur de l'événement, est ravi.

Antonin vient de créer deux jeux de société

Il pense faire un bénéfice de 1 500 à 2 000 euros pour payer le feu d'artifice de l'été. La rumeur du loto contraste avec le calme du Lot. Un endroit où Antonin Boccara, le créateur de jeux de société se sent bien, à l'aise. À Lentillac, 25 habitants seulement, il vit de ce qui lui plaît : créer ses jeux de société et donner des cours de théâtre. Un métier rare un peu à part. Ce choix de vie a un revers : Antonin vient de créer deux jeux de société à 15 euros chacun. Au final, il touchera quelques centaines d'euros. Une rémunération qui s'élève à seulement 3% du prix acheté par le public.