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Justice : 2 mois fermes requis contre l'étudiante chinoise suspectée d'espionnage

La jeune stagiaire chinoise comparaissait aujourd’hui pour espionnage industriel au préjudice de l’équipementier Valéo. La procureure a requis un an de prison, dont dix mois avec sursis.
Article rédigé par franceinfo
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Li Li Whuang est soupçonnée d’avoir pillé les ordinateurs de l’équipementier Valéo où elle était en stage. L'affaire éclate le 26 avril 2005. Valéo dépose plainte pour vol de données informatiques. Après une enquête rapide, une jeune stagiaire chinoise, Li Li Whuang, est mise en examen pour "abus de confiance" et "accès frauduleux à un système informatique". La jeune femme, fraîchement diplômée de l'université de technologie de Compiègne (UTC), est écrouée. Elle ressort en juin 2005, après 53 jours de détention provisoire.

Présentée par une source proche du dossier comme une étudiante "brillante", polyglotte, "d'une exceptionnelle compétence" et bardée de diplômes, Li Li semble être la parfaite réincarnation de Mata-Hari, version made in China. D’autant qu’une perquisition à son domicile permet de mettre la main sur six ordinateurs d'"une puissance énorme" contenant des données "confidentielles".

Le PDG de Valeo, Thierry Morin, tente en personne de calmer le jeu, en récusant le terme d'"espionnage industriel". Aujourd'hui, Valeo maintient cette version mais réclame 150.000 euros de dommages et intérêts pour atteinte à son image de marque.

Li li Whuang nie tout piratage, expliquant qu’elle avait transféré ces données pour préparer son rapport de stage et n’avait pas compris la notion de clause de confidentialité. De fait, l'instruction n'a fait apparaître aucun transfert à l'étranger.

Li Li, stagiaire maladroite et coupable de simple légèreté ? Pour la procureure Marie-Laure Boubas, "si nous ne sommes pas face à une espionne, nous sommes face à une jeune femme issue d'une famille aisée qui a fait des études et dont le bagage intellectuel la rendait parfaitement capable de comprendre les règles de confidentialité d'une entreprise". Elle requiert donc un an de prison, dont 2 mois fermes, à l'encontre de Li li Whuang.

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