Jacqueline Sauvage : la grâce en question
Après la libération de Jacqueline Sauvage, la plupart des magistrats dénoncent le principe même de la grâce présidentielle.
Il est le seul à pouvoir défaire ce que justice a fait. En graciant Jacqueline Sauvage comme l'y autorise la Constitution, le président de la République a déclenché la colère des magistrats, qui y voient une atteinte à leur indépendance. "L'atteinte à la séparation des pouvoirs [...] il y a un problème dans le fonctionnement de nos institutions", explique Virginie Duval, de l'Union syndicale des magistrats.
Un héritage de l'Ancien Régime
Saluée à gauche comme à droite, la décision présidentielle est perçue comme un geste d'humanité même si certains y voient un héritage de l'Ancien Régime. Décision exclusive du président sur proposition du ministère de la Justice, François Hollande a déjà usé de la grâce présidentielle. En 2014, il l'accorde à Philippe El Shennawy, le plus vieux détenu de France. Après 38 ans en prison, il ressort libre, mais reste coupable aux yeux de la justice.
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