Bobigny : la légitime défense retenue dans le procès d'un policier
Le verdict était sensible. Un policier était jugé pour avoir tué d'une balle dans le dos un braqueur en cavale.
À la sortie de l'audience, la colère et le désespoir se lisent sur les visages des proches d'Amine Bentounsi, tué d'une balle dans le dos. Le policier qui l'a abattu a été acquitté, sa famille est abasourdie. "On lui a ôté le droit à la vie. Ce policer est conforté dans le droit de tuer", explique Amal Bentounsi.
Un doute qui a profité au policier
Le 21 avril 2012, Amine Bentounsi, braqueur en cavale, est pris en chasse par une patrouille. Il lance alors une grenade factice avant de s'enfuir. Le policier Damien Saboundjian tire à quatre reprises. L'autopsie révèle que la victime est morte d'une balle dans le dos. Au tribunal, le policier a toujours affirmé avoir été menacé par une arme et ne pas avoir eu le choix. Pourtant, la légitime défense n'a pas été clairement prouvée pendant le procès. Aucun témoin n'a vu clairement les instants précédents les coups de feu. Ce doute a profité au policier. Le parquet avait requis cinq ans de prison et l'interdiction d'exercer, il a 10 jours pour faire appel.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.