Chiens, perroquet... quand les animaux sont utilisés pour élucider des crimes
A Tours, un chien a été confronté à l'homme accusé d'avoir tué son maître. Un procédé rarissime.
Eux aussi ont des yeux et des oreilles. Les animaux sont parfois des témoins inattendus lors d'enquêtes ou de procès pour meurtres ou agressions. Avec plus ou moins de succès. Florilège.
Un chien face au suspect
Pour résoudre une affaire de meurtre, une juge d'instruction de Tours (Indre-et-Loire) a mandaté un expert vétérinaire afin de faire parler... un chien, raconte RTL, jeudi 3 avril. L'animal, un labrador de 9 ans, était le compagnon de la victime, un homme de 27 ans. Et d'après les parents de ce dernier, Tango serait très affecté depuis le décès de son maître.
La juge a donc décidé de le confronter au suspect. Pour cela, Tango était accompagné de Norman, même race et même âge. Les deux chiens ont été placés face au suspect, sommé de les menacer avec une batte. Selon RTL, l'expérience s'est révélée un échec. Pour l'avocat du suspect, "si le juge ne répond plus aux commandements de la raison et s'entoure d'experts qui sont déraisonnables, alors la justice devient très dangereuse".
Un perroquet qui permet d'identifier le voleur
A Tours encore, un perroquet dénommé Pepito a permis de démasquer les agresseurs d'une étudiante de 22 ans, frappée et volée à son domicile. L'un des deux hommes était entré en contact avec la jeune fille, quelques semaines avant l'agression, et s'était déplacé dans son appartement, repérant un coffre-fort et la présence de l'oiseau.
Lors de leur méfait, les deux hommes se sont emparés d'ordinateurs, de téléphones et de Pepito. L'un d'eux a alors prononcé le nom du perroquet. En entendant ce mot prononcé par l'agresseur, la victime s'est immédiatement souvenue de sa voix, et les malfaiteurs ont pu être identifiés.
Un dalmatien accuse deux hommes
Dans une affaire concernant une richissime veuve de Neuilly-sur-Seine, retrouvée pendue dans sa péniche en décembre 2005 après avoir hérité de son mari, un dalmatien a lui aussi été confronté aux principaux suspects, rapporte Le Parisien. L'animal était avec sa maîtresse le soir de sa mort. Le juge d'instruction a donc décidé de l'utiliser comme témoin.
Selon un vétérinaire, l'animal, aujourd'hui mort, aurait formellement identifié les deux suspects comme les meurtriers de sa propriétaire. "Une aberration", selon l'avocat d'un des deux hommes. La justice lui a donné raison, fin mars. Les deux accusés ont été acquittés.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.