Déguisement de catwoman et tueur à gages: une femme jugée pour avoir tenté d'assassiner son mari dans le Val-de-Marne
L'accusée de 48 ans comparaît mardi devant les assises du Val-de-Marne à Créteil, avec deux complices présumés.
Elle attendait son mari, telle Catwoman, entièrement vêtue de noir, gants en latex, cagoule sur la tête et revolver à la main : Laurence Vulsin, 48 ans, comparaît à partir de mardi 3 mai devant les assises du Val-de-Marne, à Créteil, pour avoir tenté d'assassiner son mari en 2011. Deux anciens policiers comparaissent à ses côtés pour complicité de tentative d'assassinat. Francetv info vous raconte l'histoire de ce procès.
Elle est interpellée à minuit, un revolver à la main
Le soir du 14 juin 2011, Laurence Vulsin attend son mari devant leur demeure huppée de l'avenue Gravelle, à Saint-Maurice (Val-de-Marne),"silhouette ronde, toute vêtue de noir, casque de moto sur la tête et pistolet au bout du bras". Il est minuit passé lorsque son mari, Christian Honoré, conseiller municipal DVD de Valenton (Val-de-Marne), rentre à leur domicile en bordure du bois de Vincennes, décrit Le Parisien.
La maison semble vide, mais en garant son scooter devant chez lui, il perçoit "quelque chose d'étrange". Un bruit dont il ne parvient pas à localiser l'origine. En ouvrant la porte d'entrée, il distingue à sa gauche une silhouette qui marque un mouvement de recul et ramène son bras vers elle. Il referme aussitôt la porte et s'empresse d'appeler la police. Par la fenêtre, il aperçoit la silhouette du rôdeur qui lui paraît familière... Et pour cause, il s'agit de Laurence, son épouse. Alors qu'elle s'apprête à passer à l'acte, revolver 22 long rifle à ma main, elle se prend les pieds dans le vélo des enfants et prend la fuite, reprend Metronews.
Arrêtée par la police quelques instants plus tard, Laurence Vulsin finit par avouer qu'elle s'était déguisée en tueuse à gages afin de tuer son mari, avant de finalement renoncer. "Au moment de mon arrestation, j'ai appuyé sur le bouton nucléaire qui a fait que ma famille a été éparpillée dans tous les sens", explique-t-elle plusieurs années plus tard sur RTL.
Elle accuse son mari de l'avoir violée
En garde à vue, Laurence Vulsin évoque un climat familial délétère. Elle raconte avoir fait plusieurs tentatives de suicide et de fugue. Elle accuse son mari d'être violent avec elle et leurs enfants, et de l'avoir violée, raconte Le Parisien.
En mai 2011, leur vie de couple lui semble tellement impossible qu'elle se décide à "éliminer" son mari. Elle demande à un ami policier de lui trouver un tueur à gages. Elle contacte Michel Gallière, membre du Service de protection des Hautes personnalités (SPHP), garde rapproché de Bernard Accoyer, alors président de l'Assemblée nationale.
5 700 euros pour tuer son mari
Michel Gallière est soupçonné d'avoir voulu devenir son amant. Quand elle lui parle de son projet, il hésite, essaye de l'en dissuader, mais la met finalement en relation avec un intermédiaire. Son nom de code : "Le père Noël". Quelques semaines plus tard, Laurence Vulsin et "le père Noël" –en réalité Jean-Noël Naturel, un ancien légionnaire détaché du contre-espionnage français– se rencontrent dans un café de la place de la Nation à Paris. Elle lui remet une photo de son mari, une fiche qui retrace ses habitudes et ses horaires ainsi qu'un acompte de 5 700 euros.
Mais le temps passe et Laurence Vulsin s'impatiente. Elle décide alors de "faire le travail" elle-même et demande au "père Noël" de lui fournir une arme contre 6 000 euros. Pour récolter la somme, elle revend des bijoux et deux sacs Hermès. L'échange s'effectue à travers des SMS "codés" dans lesquels la jeune femme demande de façon urgente à celui qui correspond au nom de "JF COPE" sur son portable, qu'on lui envoie "un plombier", détaille 20 Minutes.
Le verdict du procès est attendu mercredi 11 mai.
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