Justice : l'accueil des victimes de violences sexuelles au cœur du procès d'un policier
L'affaire débute en février 2022 dans une rue animée de Paris. Une jeune femme âgée de 34 ans dénonce une agression sexuelle et décide de porter plainte dans le commissariat voisin. Le lendemain, un policier la rappelle et lui laisse un message sur son répondeur. Le policier est persuadé d'avoir raccroché, mais l'enregistrement continue à son insu sur le répondeur de la jeune femme, alors qu'il commente le dossier avec ses collègues. "Évidemment, elle refuse la confrontation. C'est vraiment une pute. Comme par hasard. C'était juste pour lui casser les couilles, je suis sûr", lance-t-il.
Un manque de formation
Cette affaire montre une nouvelle fois le manque de formation des forces de l'ordre dans la prise en charge des femmes victimes de violences sexuelles, selon le collectif féministe contre le viol. "Les 300 000 policiers et policières ne sont pas formés, et ça va donc être ce qu'on appelle, nous, la loterie. C'est-à-dire que sur la permanence, on va avoir de très bons accueils comme de très mauvais", explique Anna Chianese-Manca, membre du collectif. Le procès du policier incriminé s'ouvre jeudi 26 octobre à Paris. L'homme risque une amende maximale de 1 500 euros.
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