L'influenceuse Poupette Kenza reconnaît sa participation dans une affaire d'extorsion, selon son avocat

Mise en examen pour tentative d'extorsion en bande organisée et association de malfaiteurs dans une affaire instruite à Rouen, l'influenceuse, de son vrai nom Kenza Benchrif, est placée sous contrôle judiciaire.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'influenceuse Poupette Kenza, de son vrai nom Kenza Benchrif, est suivie par 1,6 million d'abonnés sur Snapchat. (Poupeettte / Instagram)

Elle reconnaît une partie des faits. L'influenceuse Kenza Benchrif, alias Poupette Kenza, a reconnu avoir mandaté un homme de main dans l'affaire d'extorsion de fonds pour laquelle elle avait été incarcérée, a déclaré à l'AFP, mercredi 27 novembre, son avocat Jérémy Kalfon, confirmant une information du Parisien, qui consacre un article à ses "regrets". La jeune femme, âgée de 24 ans, est enceinte de son troisième enfant.

Mise en examen début juillet pour tentative d'extorsion en bande organisée et association de malfaiteurs dans une affaire instruite à Rouen, l'influenceuse avait été placée en détention provisoire avant d'être remise en liberté le 31 octobre et placée sous contrôle judiciaire. La justice a ouvert une enquête le 23 février, après la plainte déposée par deux personnes pour une tentative d'extorsion. Ce couple "a été physiquement menacé par un individu sous condition de remise d'une somme de 200 000 euros", avait confirmé le parquet de Rouen en juillet. Cet homme "a expliqué avoir pris contact avec les victimes afin de régler un contentieux financier qui les opposait à une 'influenceuse'."

"Elle n'a jamais validé les menaces directes ou indirectes"

"Madame Benchrif reconnaît avoir accepté l'offre de service de cet homme, après avoir eu recours sans succès à des amis communs et à des avocats", a déclaré Jérémy Kalfon. "Si elle savait que cet homme allait impressionner son ancienne agente et son mari par sa carrure et l'effet de surprise, elle n'a jamais validé les menaces directes ou indirectes de violences physiques", a-t-il poursuivi. "Elle dit : 'Effectivement, j'ai accepté, on m'a proposé de mandater ce mec pour aller régler mon problème, j'ai accepté, je savais évidemment que ça serait un coup de pression (...) Mais ce n'est pas du tout ce que j'ai demandé'", a ajouté Jérémy Kalfon.

"Si on fait beaucoup de reproches aux influenceurs, il ne faut pas oublier qu'à l'instar des joueurs de foot, ils sont l'objet de beaucoup de convoitises. Beaucoup de gens gravitent autour d'eux et prétendent avoir des solutions à tous leurs problèmes afin de s'attirer leurs bonnes grâces dans l'espoir d'obtenir de l'argent", a fait valoir l'avocat. Le compagnon de l'influenceuse, Allan Liehrmann, établi à Dubaï, était rentré en France le 23 septembre dernier "pour s'expliquer avec la justice". Interpellé à l'aéroport, il avait été à son tour mis en examen pour les mêmes faits et incarcéré.

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