Lycée Ravel : après les menaces de mort sur le proviseur, le recteur de l'académie de Paris "pense que l'institution a fait ce qu'elle devait faire"
"Je pense que l'institution a fait ce qu'elle devait faire" après les menaces de mort sur le proviseur du lycée Ravel, assure le nouveau recteur de l'académie de Paris et de la région académique Île-de-France, Bernard Beignier, sur franceinfo. Dans cette affaire, un homme de 26 ans doit être jugé mardi 23 avril à Paris. Il est accusé d'avoir proféré ces menaces sur internet, après une altercation entre le chef d'établissement et une élève de BTS pour qu'elle enlève son voile.
Ce dernier a-t-il été suffisamment soutenu ? "Oui", répond sans hésiter Bernard Beignier. "Le rectorat, puisqu'il n'y avait pas de recteur à ce moment-là [il avait démissionné], a fait absolument le nécessaire. Le proviseur a exprimé son souhait d'un droit de retrait. Il n'a pas démissionné. Il a eu un appel du Premier ministre, une visite de la ministre de l'Éducation nationale. Moi-même, je prends le relais désormais. La maire de Paris également lui a exprimé son soutien", énumère-t-il.
L'École, "un lieu de neutralité"
Avec ce procès, "il s'agit de soutenir tous les personnels et de faire appliquer la loi de 2004 telle qu'elle est". Il fait ici allusion à la loi encadrant le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics. "L'École est un lieu de neutralité. Il ne s'agit pas d'empêcher de manifester qui on est, mais il ne doit pas y avoir de pressions et de prosélytisme. Or, le port de tel ou tel vêtement doit être perçu comme tel", souligne-t-il.
Le nouveau recteur de l'académie de Paris rappelle "que ce jeune homme, qui aujourd'hui comparaît en justice, a appelé, sur les réseaux sociaux, à brûler le proviseur". "Cet acte est tout à fait intolérable", insiste-t-il. Alors que les faits des violences se multiplient, ces derniers jours, il souligne que "l'école est nécessairement la caisse de résonance de toute la société". "Il ne faut pas perdre de vue qu'un enfant imite toujours les adultes qu'il voit autour de lui", affirme-t-il.
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