Info franceinfo Meurtre d'une prostituée à Limoges : 22 ans après, le suspect a avoué être l'auteur du crime

Un homme est en garde à vue au commissariat de Limoges dans le cadre du meurtre d’une prostituée en 2002.
Article rédigé par David Di Giacomo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La cité judiciaire de Limoges, qui héberge notamment le tribunal correctionnel. (NATHALIE COL / RADIOFRANCE)

L'homme suspecté d'avoir tué une prostituée en 2002 à Limoges (Haute-Vienne), mis en examen ce jeudi pour "assassinat" et "actes de torture et de barbarie", a avoué être l'auteur du crime, a appris vendredi 23 août franceinfo, de source proche du dossier. Cet homme de 46 ans, âgé de 24 ans au moment des faits, a été placé en détention provisoire.

Le 10 février 2002, Hannah Tabi, une femme de 39 ans originaire du Ghana, avait été retrouvée gisant dans une mare de sang par un passant près du centre-ville de Limoges, tuée de plusieurs de coups de couteau, dans le quartier de la gare où se retrouvaient habituellement des prostituées. Si plusieurs pistes avaient été explorées au cours de l'enquête, aucune n'avait mené à une mise en examen d'un éventuel suspect.

Selon les informations de franceinfo, après avoir commis plusieurs infractions routières autour de Limoges, ce suspect a été confondu par son ADN, 22 ans après les faits, après un prélèvement d'empreintes génétiques. Comme le veut la procédure, son profil est ensuite entré dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). Son profil correspond alors à l'ADN prélevé sur la scène de crime il y a 22 ans.

"Un coup de folie"

Selon une source proche du dossier, en garde à vue, le suspect, mis en confiance par l’enquêteur, a dit être "soulagé" d’avouer le crime. Il a indiqué avoir commis l’irréparable, "un coup de folie" après plusieurs échecs sentimentaux. Toujours selon cette source, l'homme est un "cabossé de la vie", consommateur régulier d'alcool et de cannabis, qui allait "de boulot en boulot". Il était connu de la justice pour des violences et vivait dans une petite commune près de Limoges. Il a été marié avant d'être quitté par sa femme. Le père du suspect avait lui été entendu au début de l'affaire en 2002. C'est d'ailleurs le suspect lui-même, alors âgé de 24 ans, qui avait ouvert aux policiers sans jamais être entendu dans ce dossier.

L'instruction va désormais permettre d’en savoir plus sur son profil psychologique. Les enquêteurs doivent aussi s’assurer qu’il n’est pas l'auteur d'autres faits similaires. Pour assassinat et actes de torture, il risque la perpétuité.

Vendredi matin, le parquet du pôle Cold case à Nanterre a précisé que des échanges étaient en cours depuis deux ans avec le procureur de Limoges pour envisager de se saisir de l'affaire. Cependant, en raison des dernières avancées, le parquet de Limoges est resté et restera compétent dans cette affaire.

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