Mort de Cédric Chouviat : sa femme Doria "déçue" que la qualification d'homicide involontaire ait été retenue
Doria Chouviat, veuve de Cédric Chouviat, se dit "satisfaite" et "en même temps un peu déçue", samedi 4 janvier sur franceinfo, après le renvoi devant la justice de trois policiers pour homicide involontaire, cinq ans après la mort de son mari, livreur, qui avait répété "J'étouffe" lors de son interpellation le 3 janvier 2020 à Paris.
Si elle se réjouit du travail de la justice et de l'enquête menée, notamment par l'IGPN, "dans les règles de l'art", Doria Chouviat déplore la qualification d'homicide involontaire. Selon elle, cela ne correspond pas aux faits, rappelant que son mari Cédric "est décédé suite à des violences volontaires, délibérées, non justifiées, disproportionnées et illégitimes".
"Le plus grave dans tout cela c'est qu'ils puissent continuer à exercer leurs fonctions", poursuit Doria Chouviat. "Le meurtrier de mon mari, aujourd'hui, est chef de poste, c'est ça qui fait peur, pas que pour moi mais pour tous les citoyens français", ajoute-t-elle. "Cet homme a commis l'irréparable, il ne devrait plus faire partie de la police", estime la veuve de Cédric Chouviat pour qui "la mission première d'un policier est de protéger, sauver, secourir, pas de tuer et de se retrouver chef de poste". "C'est le monde à l'envers !", s'agace-t-elle.
Doria Chouviat attend de ce procès des "explications" de la part des principaux accusés. "On va vers un procès qui va nous donner l'opportunité de pouvoir dénoncer tout ce qu'il y a à dénoncer et de mettre une partie des responsables face à leurs responsabilités", explique-t-elle. Elle espère que ce procès fera accepter "la triste réalité" qu'"il y a des policiers qui font n'importe quoi." "Il faut qu'ils soient mis hors circuit, les sortir de la police", affirme Doria Chouviat. "On voit que la justice est parfois timide, maintenant, ce que j'espère c'est qu'elle n'ira pas jusqu'à se rendre complice de ce meurtre", conclut-elle.
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