Ouverture du procès de Laurence Nait Kaoudjt, accusée d'avoir tué sa fille handicapée
Il y a cinq ans, Laurence Nait Kaoudjt donnait des somnifères à sa fille avant de l'étrangler. Elle comparait ce lundi 14 septembre devant la cour d'assises de Rennes.
"Acte d'amour" ou meurtre ? C'est un femme digne qui vient s'expliquer devant la cour d'assises de Rennes.
Ce lundi 14 septembre a débuté à Rennes (Ille-et-Vilaine), le procès de Laurence Nait Kaoudjt. Elle doit répondre d'homicide volontaire sur sa fille de huit ans, lourdement handicapée. Pour son avocat, Me Eric Dupond-Moretti, "c'est une immense solitude, c'est une femme qui est submergée par l'émotion (...) C'est un crime et c'est un acte d'amour en même temps".
Un acte d'amour face à un quotidien trop lourd ?
En août 2010, cette mère aujourd'hui âgée de 49 ans décidait de mettre fin au calvaire de Méline, sa fille handicapée moteur et cérébral. Dans la maison familiale de Saint-Malo, elle lui fait absorber des somnifères avant de l'étrangler. Elle tente ensuite de mettre fin à ses jours.
Pour la grand-mère de Méline, présente au procès, il s'agit "d'un acte d'amour".
Lors du procès, Laurence Nait Kaoudjt est venue à la barre raconter son calvaire et la souffrance de sa fille. "Une mère qui affirme ne l'avoir regardée qu'avec les yeux de l'amour du début à la fin", rapporte en direct du palais de justice, Nathalie Perez. Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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