Affaire "Air Cocaïne" : Christophe Naudin est sorti de prison
Le Français, condamné à cinq ans de prison par la justice dominicaine pour son rôle dans la fuite des deux pilotes français de l'affaire "Air Cocaïne", avait été incarcéré en février à la prison de Villepinte.
Il avait été condamné à cinq ans de prison par la justice dominicaine pour son rôle dans la fuite des deux pilotes français de l'affaire "Air Cocaïne". L'expert en sûreté aéronautique Christophe Naudin, transféré en France en février et incarcéré à la maison d'arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis), est sorti de prison, samedi 12 mai, indique son avocat, confirmant une information de BFMTV. Sa libération a été décidée en raison de son état de santé, jugé incompatible avec sa détention.
"C'est une bonne nouvelle", se réjouit maître Stephen Monod. "Il était illégible à un aménagement de peine. Par ailleurs, cette libération conditionnelle est devenue une nécessité en raison de l'état de santé" de Christophe Naudin, explique son avocat à franceinfo. "Désormais, il va être soigné, c'est le plus important."
Une évasion pour réparer un "déni de justice"
L'affaire "Air Cocaïne" avait débuté dans la nuit du 19 au 20 mars 2013, quand Bruno Odos et Pascal Fauret avaient été interpellés à Punta Cana, en République dominicaine. Le Falcon 50 qu'ils pilotaient s'apprêtait alors à décoller pour Saint-Tropez, avec près de 700 kilos de cocaïne à son bord. Condamnés à 20 ans de prison par la justice dominicaine, ils avaient pris la fuite dans des conditions rocambolesques en octobre 2015, avant leur procès en appel. Ils avaient reçu l'aide de Christophe Naudin, mais aussi du député européen (ex-Front national) Aymeric Chauprade et de Pierre Malinowski, assistant parlementaire de l'ancien président du FN, Jean-Marie Le Pen.
Expert en sûreté aéronautique et habitué des plateaux télé en France, Christophe Naudin n'a jamais caché sa participation à l'évasion, qui devait, selon lui, réparer un "déni de justice". Mais il a dû en payer le prix : extradé en mars 2016 d'Egypte, où il effectuait une mission, vers Saint-Domingue, il y avait été incarcéré et condamné à cinq ans de prison et 33 000 dollars d'amende. Il avait finalement été transféré en France en février 2018 pour être incarcéré à la maison d'arrêt de Villepinte, alors qu'il devait encore purger près de trois ans de prison selon son avocat dominicain. "Sa santé m'inquiète, elle s'est considérablement dégradée", avait alors indiqué son avocat en France, précisant qu'une requête allait être déposée pour qu'il soit admis en milieu hospitalier.
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