Affaire "Air Cocaïne" : Christophe Naudin, condamné à 5 ans de prison en République dominicaine, sera transféré en France
Le Français, condamné pour avoir aidé la fuite de deux pilotes français impliqués dans l'affaire "Air Cocaïne", a obtenu de purger sa peine dans son pays.
Christophe Naudin purgera sa peine en France. Condamné à cinq ans de prison par la République dominicaine en octobre, il a obtenu d'être transféré en France, a annoncé le parquet dominicain mercredi 14 février. Il arrivera jeudi dans l'Hexagone. Cet expert en sûreté aéronautique a été condamné pour avoir aidé la fuite, en 2015, de deux pilotes français eux-mêmes condamnés à de lourdes peines de prison dans l'affaire dite "Air Cocaïne".
Ce transfèrement "était une demande de la défense et de M. Naudin", a précisé l'avocat de l'expert français, Miguel Valerio. Son client devra encore purger deux ans et neuf mois dans une prison française. Il était détenu près de Saint-Domingue depuis mars 2016 après son extradition vers la République dominicaine par l'Egypte.
Au cœur de l'affaire, 680 kilos de cocaïne
Christophe Naudin a été condamné pour participation à la conception du plan ayant permis, en octobre 2015, l'évasion de République dominicaine de Bruno Odos et Pascal Fauret. Ils avaient tous deux été condamnés à vingt ans de prison par la justice dominicaine dans le cadre de cette même affaire "Air Cocaïne".
Les deux hommes avaient été interpellés à Punta Cana dans la nuit du 19 au 20 mars 2013. Le Falcon 50 qu'ils pilotaient s'apprêtait à décoller pour Saint-Tropez avec 680 kilos de cocaïne à son bord. Ils s'étaient évadés et étaient rentrés en France avec l'aide de Christophe Naudin, mais aussi du député européen ex-FN Aymeric Chauprade et de Pierre Malinowski, assistant parlementaire de ce dernier et de Jean-Marie Le Pen.
Deux autres Français, Nicolas Pisapia et Alain Castany, qui étaient passagers de l'avion où la cocaïne a été découverte, sont toujours en République dominicaine. Ils y ont été condamnés en appel en 2016 à vingt ans de prison.
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