: Vidéo "Air Cocaïne" : "J'ai eu affaire à des gens qui savent s'organiser", raconte Pascal Fauret
Invités du journal de 20 heures de France 2, mardi, Pascal Fauret et Bruno Odos sont revenus sur les raisons de leur fuite, sans donner de détails sur la manière dont ils avaient été exfiltrés de Saint-Domingue.
Les pilotes français condamnés à vingt ans de prison en République dominicaine se sont expliqués, mardi 27 octobre, sur les raisons de leur fuite, lors d'une interview accordée au journal de 20 heures de France 2. Les deux hommes ont décidé de ne pas attendre leur procès en appel et ont rejoint la France dans des conditions rocambolesques, sur lesquelles ils ne se sont pas étendus.
>> Suivez notre direct sur l'affaire
Les deux pilotes ont expliqué le pourquoi de leur fuite, sans donner de détails sur le comment de cette exfiltration de Saint-Domingue. "Ce sont des amis, oui, que je connaissais, ou pas d'ailleurs, d'avant, mais ce sont des gens exceptionnels qui sont venus nous tendre une main", a raconté Pascal Fauret. "J'ai eu affaire à des gens qui savent s'organiser", a-t-il dit, en réponse à une question sur ces "amis" qui ont sorti les deux pilotes de l'île sud-américaine.
Bruno Odos a lui voulu focaliser son intervention depuis Autrans (Isère), en duplex, sur la justice dominicaine, s'agaçant des questions sur la fuite : "Cet Etat n'en est pas un. On ne condamne pas les gens en vrac", a-t-il lancé à la fin de l'interview. La République dominicaine prévoit de lancer un mandat d'arrêt international contre les deux pilotes français.
Une peine digne d'"une condamnation à mort", selon Odos
Avant de s'exprimer en direct, Bruno Odos s'est confié au journaliste de France 2 Benoît Gadrey. "A 56 ans, être condamné à vingt ans de prison, c'est une condamnation à mort, a-t-il dit pour expliquer cette fuite. Quand vous êtes condamné à mort et que l'on vous remet dans la rue, vous ne courrez pas vers l'échafaud."
Clamant son innocence, il accuse les autorités dominicaines d'avoir "acheté des témoignages à charge" lors du procès et juge "injuste" que seuls trois Dominicains aient été condamnés "alors qu'ils étaient 50 dans la procédure au départ". Il dit désormais espérer que la juge d'instruction française chargée du dossier "se rendra compte" que les deux hommes n'ont "rien à voir dans cette affaire".
Pensant à son avenir professionnel, Bruno Odos affirme avoir perdu "une grande partie" de sa qualification de pilote en ne travaillant pas pendant deux ans et demi. Il estime que sa remise à niveau lui coutera "entre 50 000 et 70 000 euros de stages", et qu'il ne pourra pas aller dans certains pays car il est "marqué au fer rouge comme un narcotrafiquant".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.