"Air Cocaïne" : "Je préfère l'action à l'inaction", explique l'un des pilotes
Pascal Fauret et Bruno Odos se sont exprimés pour la première fois ensemble, mardi soir, dans le journal de 20 heures de France 2.
Ce qu'il faut savoir
Une histoire d'évasion qui déchaîne les passions. Pascal Fauret et Bruno Odos, deux pilotes d'avion français condamnés à vingt ans de prison en République dominicaine pour trafic de cocaïne, ont fui le pays pour regagner la France, où ils se trouvent depuis samedi. Alors que la République dominicaine a annoncé son intention de réclamer l'arrestation des deux pilotes, Pascal Fauret et Bruno Odos étaient les invités du journal de 20 heures de France 2.
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• Comment ont-il fui ? Les deux pilotes auraient quitté la République dominicaine par bateau avant de prendre l'avion pour la France depuis une autre île des Antilles. Selon BFMTV, les deux pilotes ont été aidés par des "copains" militaires, "des marins mais aussi deux ex-agents de la DGSE". Le Quai d'Orsay assure que "l'Etat n'est nullement impliquée" dans leur départ. Et l'avocat Eric Dupond-Moretti affirme qu'il s'agit d'une "initiative personnelle" et non d'une "équipée de barbouzards". Sur France 2, Pascal Fauret et Bruno Odos ont refusé de commenter leur fuite ; ils n'ont pas non plus souhaité revenir sur l'identité des personnes qui les ont aidés.
• Que font-ils à présent ? Muets sur leur "évasion", les pilotes s'en remettent à la justice française. "Mes deux clients sont dans la région lyonnaise et autour, ça ne veut pas forcément dire qu'ils sont à leur domicile familial", a expliqué Jean Reinhart, l'avocat français des pilotes. Il a par ailleurs demandé à ce qu'ils "puissent être entendus rapidement" par la juge d'instruction chargée de l'enquête française. "Ces hommes ne sont pas en fuite, ils sont à la disposition de la justice", ajoute Eric Dupond-Moretti.
Où sont les deux autres Français ? Condamnés le 14 août à la même peine par le tribunal de Saint-Domingue, le passager Nicolas Pisapia et l'apporteur d'affaires Alain Castany sont restés en République dominicaine, ainsi que quatre Dominicains, qui avaient écopé de cinq à dix ans de prison. "S'il se passe quelque chose de mal pour eux, ce sera la preuve que cet Etat n'en est pas un. On ne condamne pas les gens en vrac. Y en a marre. Donc, on fait autre chose, nous", a réagi Bruno Odos sur France 2.